Ann et Nancy Wilson seront au Centre Bell ce soir. Photo courtoisie Paul Mecs Concerts

Il y a eu les années de gloire, les années de vaches maigres, les années commerciales, les années d’oubli, les années de relance, puis, le retour à l’avant-plan qui, pour les Montréalais, se concrétisera lundi soir avec la présence de Heart au Centre Bell.

Par Philippe Rezzonico

Une véritable carrière en montagnes russes pour les sœurs Ann et Nancy Wilson, mais des creux et des cimes qui n’ont jamais affecté l’amour que leurs irréductibles fans leur portent.

Pour des milliers d’amateurs, ce spectacle fort attendu sera l’occasion de constater que le célèbre duo féminin du rock n’a pas perdu une once de pertinence et de présence scénique. Pour les admirateurs de longue date, il n’y aura là aucune surprise.

Il est vrai que le duo a longtemps été hors des feux de la rampe et cela explique son discret retour à la scène. Étiez-vous à la salle Wilfrid-Pelletier le 5 février 2011? Ce solide concert était passé sous le radar de bien des gens, médias inclus.

Un peu parce que le promoteur venait de la Colombie-Britannique, mais aussi parce que les soeurettes n’avaient pas défrayées les manchettes comme ces temps-ci.

Elles venaient pourtant de lancer un nouvel album fort bien accueilli (Red Velvet Car), mais on sentait qu’elles ne voulaient pas risquer une tournée d’arénas.

Cette année, avec un nouvel album (Fanatic), un coffret d’inédits, l’interprétation de Stairway to Heaven devant les trois anciens membres de Led Zeppelin lors des prix Kennedy en novembre et avec leur intronisation à venir au temple de la renommée du rock en avril, les sœurs Wilson sont partout.

Hormis un déploiement scénique plus important, le spectacle de lundi risque de ressembler à celui de 2011 : une demi-douzaine de classiques immortels de hard rock, une poignée de chansons-fétiches des années 1980, des nouveaux titres et des reprises de Led Zeppelin et The Who.

En 2011, Heart avait interprété What Is and What Should Never Be ainsi que Love Reign O’er Me. On a alors compris qu’Ann Wilson avait à 60 ans nettement plus de voix que Robert Plant et Roger Daltrey de nos jours.

À quoi aurons-nous droit lundi? On verra. Mais je n’attendrais pas quand même pas Stairway To Heaven à votre place…