Murat, Fersen, Aufray, Cali et Zaz s’amènent aux Francos

Jean-Louis Murat aux FrancoFolies de 2010. Photo d'archives. Courtoisie Alain Décarie.

On ne sait trop s’ils viennent nous voir en juin parce qu’ils redoutent de voir le président Nicolas Sarkozy reporté au pouvoir en mai, ou de voir les Socialistes s’emparer de L’Élysée. Mais les représentants de la France viendront en nombre aux prochaines FrancoFolies de Montréal.

Philippe Rezzonico

Le vétéran Hugues Aufray, l’inclassable Jean-Louis Murat, le charmeur Thomas Fersen, le brûlot Cali et la fougueuse Zaz sont tous confirmés en vue de la 24e édition des Francos qui aura lieu du 8 au 16 juin.

Absent de nos scènes durant plus d’une décennie, Murat avait fait un retour remarqué en 2010 en présentant un spectacle souvent abrasif et musclé de son album Le cours ordinaire des choses, réalisé aux Etats-Unis. On ne s’attendait donc pas de le revoir si  rapidement, mais il faut croire qu’il a eu autant de plaisir que nous.

Donc, acte. Le 8 juin, au Club Soda, l’Auvergnat se pointe avec Grand lièvre, son plus récent disque concocté avec ses collègues Fred Jimenez et Stéphane Reynaud. On y sera.

Le retour du professeur
La dernière fois que Hugues Aufray s’est produit aux FrancoFolies de Montréal, il avait 66 ans. Déjà, l’âge officieux de la retraite était franchi. Quand il va monter sur la scène du théâtre Maisonneuve le 12 juin prochain, celui qui a amorcé sa carrière en raison de son admiration pour Félix Leclerc et qui a été le premier à adapter en français les chansons de Bob Dylan aura 82 berges. Une paille.

On peut s’attendre à des tas de chansons issues de son plus récent album Troubadour since 1948, ainsi qu’à Santiago, Céline et Adieu monsieur le professeur.

Thomas Fersen et son ukulélé à l'été 2010 devant des milliers de personnes sur la Place des festivals. Photo d'archives. Courtoisie Alain Décarie.

Comme Murat, on a vu Thomas Fersen en 2010. Comme on ne l’avait jamais vu, en fait. Tout petit, sur la scène de la Place des festivals bondée de monde. Parfois uniquement armé son ukulélé, l’ami Thomas nous avait séduit à grande échelle, comme il nous séduit quand il vient à La Tulipe ou au National.

Pour ce retour, ce n’est rien de moins que le Métropolis, le 13 juin. Le titre de son dernier disque: Je suis au paradis. Ça pourrait être le cas pour nous aussi.

Faut croire que Cali aime encore plus le Québec que Fersen. Lui, c’est l’été dernier qu’il a enflammé la Place des festivals. On va le revoir dans un cadre fort différent le 15 juin, car il sera dans l’intimité de L’Astral, en duo avec Steve Nieve, le pianiste D’Elvis Costello. Je n’ai quand même pas l’impression que ça va être trop, trop calme, quand on connaît le bonhomme.

Et ça prenait une femme dans cette expédition. Zaz répond présente, elle aussi, deux ans après son plus récent passage dans la grande ville. C’est presque un concept…. Avec un Métropolis à la clé, le 16 juin.

Les billets pour tous ces spectacles seront mis en vente le samedi 28 janvier, à midi, aux points de vente habituels.