Trois concerts, trois univers : c’est la beauté du Festival international de jazz de Montréal. Une fois installé dans une salle, tu échappes à la réalité afin de plonger dans le monde dicté par les artistes qui sont devant toi. À ça marche à tout coup. Récit sur deux soirs en trois temps.
Ravi (Coltrane) Alice et John : famille de sang, de cœur et de musique

Ravi Coltrane était de retour à Montréal pour le 40e anniversaire du FIJM. Photo courtoisie FIJM/Benoit Rousseau
Il y a belle lurette que Ravi Coltrane s’est fait un prénom, mais le saxophoniste américain, sans tambour ni trompette, sait nous rappeler le sens des valeurs familiales. Au sens propre et au sens figuré, pourrait-on ajouter.
Par Philippe Rezzonico
Pour son retour au Festival international de jazz de Montréal, le fils de John s’est pointé avec le contrebassiste Dezron Douglas et le batteur Jonathan Blake, que nous avons déjà vu avec lui à Montréal au cours des ans, ainsi qu’avec le pianiste cubain David Virelles. On pourrait presque parler de famille d’adoption.
Toutes les filles pour les 20 ans de Catherine Durand

Catherien Durand à la Cinquième salle de la Place des Arts. Photo courtoisie Francos/Frédérique Ménard-Aubin
Lorsque le concert 20e anniversaire de Catherine Durand a été annoncé en vue des Francos avec la kyrielle d’amies et collègues, le souvenir de la tournée et du disque Toutes les filles s’est imposé d’emblée.
Par Philippe Rezzonico
Catherine, Mara Tremblay, Marie-Annick Lépine, Amélie Veille, Gaële, Ginette, Sylvie Paquette et Catherine Major avaient offert des spectacles communs très réussis en formation variable au tournant dans années 2000-2010.
Salomé Leclerc : entre le calme (magnifique) et la tempête (maîtrisée)
Si vous êtes abonnés à Facebook, il est possible que vous ayez vu passer depuis trois semaines le contenu publicitaire de Salomé Leclerc, où elle disait : « Je m’en vais me perdre sur un lac pour les prochains jours. J’espère que la pêche sera bonne. Je pose ça ici et au retour, je mets le cap sur le 18 juin. On se retrouve à l’Astral pour les Francos de Montréal. Yo ».
Par Philippe Rezzonico
L’annonce virtuelle a peut-être permis de grossir le volume d’amateurs qui était très imposant dans la salle de la rue Sainte-Catherine mardi soir, mais il était inutile dans mon cas. J’avais entouré la date du calendrier depuis l’annonce du concert.
ROBERT en CharleboisScope : un festin pour les yeux, un régal pour les oreilles
Maudite tournée, tournée Doux Sauvage, Tout écartillé, Avril sur Mars, 50 ans 50 chansons et quelques autres… Quand tu as vu toutes les tournées de Robert Charlebois depuis 25 ou 30 ans, comment peux-tu espérer qu’il te surprenne encore?
Par Philippe Rezzonico
C’est la question que je me posais en début de soirée, jeudi, avant la première montréalaise de ROBERT en CharleboisScope à la salle Wilfrid-Pelletier.
Joe Jackson: un magistral survol d’hier à aujourd’hui
Il y a peu de choses aussi subjectives que la perception que l’on peut avoir d’un artiste et de son œuvre. Et cela s’applique particulièrement bien dans le cas de Joe Jackson qui était de retour à Montréal, jeudi, afin de présenter sa tournée rétrospective Four Decade.
Par Philippe Rezzonico
Pour l’adolescent que j’étais à la fin des années 1970, Joe Jackson était le proverbial joker dans le jeu de cartes : une fougue similaire à celle du mouvement punk né quelques années plus tôt duquel il conservait l’essence, mais aussi un esthétisme pop, soul et même jazz, génial fourre-tout qui s’inscrivait à merveille dans un autre courant musical nommée new wave.
La renaissance de Metric
Environ une heure après le concert de Metric au M Telus, dimanche, on a vu apparaître sur la page Facebook du groupe une photo prise en coulisses des quatre membres enlacés par Murray A. Lightburn, leader du groupe The Dears, qui avait amorcé la soirée.
Par Philippe Rezzonico
Sous la photo, on pouvait lire : « Merci Montréal pour la meilleure fin de tournée de tous les temps ». Le programme triple qui mettait en vedette Metric, July Talk et Lightburn était le dernier de la tournée Art of Doubt du quartette formé de Emily Haines (voix, synthétiseur), Jimmy Shaw (guitares), Joshua Windstead (basse) et Joules Scott-Key (batterie).
Morrissey en voix et en mode plaisir
Morrissey n’aime pas la chasse au phoque. C’est d’ailleurs la raison de son boycott du Canada où il n’avait pas donné un seul concert depuis 15 ans. Il n’aime pas la fourrure non plus. Il est contre la consommation de viande et pour la défense des animaux. Il chante d’ailleurs depuis 35 ans une chanson (Meat Is Murder) sur le sujet qui a fait époque.
Par Philippe Rezzonico
Ces jours-ci, Morrissey menace de poursuites le magazine Spin qui a écrit que ses positions politiques sont proches du fascisme et il pourfend la première ministre britannique Teresa May… Bref, il est égal à lui-même : il ne semble aimer personne, ce qui est assez courant chez lui. Il faut croire qu’il n’aime pas les groupes invités à faire des premières parties non plus…
Un vendredi soir à Asbury Park : The Interrupters
ASBURY PARK – Le soleil était aussi éclatant que le mercure était incroyablement chaud. Pas moins de 22 centigrades, vendredi, lors de mon arrivée sur le boardwalk d’Asbury Park, vers 17 heures. Ce que j’ignorais encore, c’est qu’il allait être beaucoup plus élevé dans cinq heures dans le Convention Hall.
Par Philippe Rezzonico
Il est vrai qu’il ne devait pas avoir lieu dans le célèbre amphithéâtre qui jouxte le bord de mer, ce concert du groupe de ska punk californien The Interrupters. Nous devions être de l’autre côté de Ocean avenue, au Stone Pony. Mais la popularité d’Aimee Interrupter (née Allen) et des frères Bivona a été sous-estimée et le nombre de billets vendus a contraint les producteurs à traverser la rue.
Ariane Moffatt: petites mains, précieux spectacle
Il y a quelques certitudes dans la vie comme la saison des REER et la présence de verglas sur les trottoirs à Montréal. Du nombre, la plus sympathique est clairement cette capacité d’Ariane Moffatt à franchir avec succès l’épreuve de la scène avec n’importe lequel de ses disques.
Par Philippe Rezzonico
En deux décennies, les albums d’Ariane Moffatt n’ont certes pas tous présenté la même facture sonore. Le plus récent (Petites mains précieuses) paru l’an dernier, plus intimiste, ne semblait pas d’emblée taillé sur mesure pour une rentrée montréalaise au MTelus.