Les albums et les spectacles d’Arcade Fire, de Jimmy Hunt, de Patrick Watson et de Serge Fiori ont été les plus primés, mercredi, au terme des remises de L’Autre Gala et du Gala de l’industrie, en amont du Gala de l’ADISQ qui aura lieu dimanche prochain sur les ondes de Ici Radio-Canada.
Par Philippe Rezzonico
Reflektor, d’Arcade Fire, a été couronné album de l’année dans la catégorie anglophone, tandis que le groupe a reçu le Felix de remis à l’arrangeur de l’année (pour Reflektor) et celui décerné à l’artiste d’étant le plus illustré hors Québec. Aucune surprise de ce côté.
Maladie d’amour, de Jimmy Hunt, a été sacré album alternatif de l’année – notamment devant L’alchimie des monstres de Klô Pelgag – et a obtenu le prestigieux Félix de la critique, devançant entre autres le légendaire Serge Fiori (Serge Fiori). L’ami Jimmy fait désormais figure de favori pour rafler le Félix remis à l’auteur ou compositeur de l’année, dimanche soir.
Le spectacle de Watson, Patrick Watson symphonique, a été désigné comme étant le spectacle de l’année – autres langues. Watson a lui-même obtenu le Félix du metteur en scène par excellence, tandis que Mathieu Parisien a été sacré sonorisateur de l’année et Félix Desrochers a obtenu le prix équivalent pour les éclairages pour cette production. C’est ce qu’on appelle faire le plein.
Quant à l’album Serge Fiori, ce dernier a obtenu le Félix du meilleur vendeur et Marc Pérusse a raflé la récompense pour la meilleure réalisation avec ce disque.
Quel constat doit-on tirer de sacres multiples des disques et spectacles de ce quatuor? Que les chansons et musiques bien ciselées – autant en français qu’en anglais – auront toujours la côte, ici, ailleurs, et peu importe l’âge des artistes en présence.
Je reviens de loin a permis à Georges Hamel de remporter le Félix de l’album country à titre posthume. Le solide Rue des saules, de Koriass, aura eu le dessus sur le controversé Montréal $ud, des Dead Obies, et Bellevue, de Misteur Vallaire, est l’album de l’année dans la catégorie électronique.
Des statuettes aussi, pour Le chant de la Sainte-Carmen (Bande sonore originale), Missing Time, de Pawa Up First (Instrumental), Adouna, de Karim Diouf (musiques du monde), et Jour de nuit, d’Eric Lapointe (Rock). Dommage pour Gazoline et Panache dans ce cas-ci. Je veux dire, peut-on écouter du rock contemporain pour faire changement?
Vous pouvez consulter la liste complète des lauréats sur le site de l’Adisq.
Il reste 11 statuettes à décerner dimanche, en plus de celle hommage à Michel Louvain. Le chroniqueur risque d’affiche un pourcentage de prédictions inférieur à celui de ce soir (7 sur 10), car le grand gala compte son lot de catégories dont le vote repose totalement ou en parti sur le public.
Et puis, le public et les critiques, on ne s’entend guère, c’est bien connu.