Purger une peine de prison laisse des traces profondes, peu importe le crime commis. Mais lorsque le séjour passé derrière les barreaux relève de l’erreur judiciaire, une vie entière ne servira pas à effacer cet affront.
Par Philippe Rezzonico
C’est ce qu’a vécu Michel Dumont, injustement déclaré coupable d’un viol qu’il n’a pas commis au début des années 1990. Il est sorti de prison grâce au travail acharné et opiniâtre de son épouse en 1997, il a été complètement innocenté de toutes les charges en 2001, mais jamais les autorités provinciales ne lui ont présenté des excuses ni versé une quelconque forme de compensation.