Le Comiccon a attiré pas moins de 42 000 visiteurs en 2013, ce qui représentait un record pour l’événement annuel. Les organisateurs ne s’en cachent pas : l’objectif pour l’édition 2014 qui se tiendra du 12 au 14 septembre au Palais des congrès est de 50 000 entrées.
Par Philippe Rezzonico
Comment un tel événement qui regroupe des collectionneurs et des amateurs de films et de séries télévisées de science-fiction peut-il être devenu populaire au point d’attirer des foules comme des salon-phares de la culture et de la consommation (salon du livre, salon de l’auto, salon de la mariée, etc.). Pour comprendre le présent, il faut revisiter le passé. Comme dans Doctor Who, donc, entrons dans la cabine téléphonique et retournons en arrière.
Les gens d’un certain âge se souviennent des « conventions de comics » au tournant des années 1970 et 1980. Très souvent, le rendez-vous avait lieu dans les salles du Holiday Inn, le long de la Transcanadienne, dans l’Ouest de Montréal. Puis au Delta, dans le centre-ville, durant les années 1990.
Il s’agissait de rendez-vous d’initiés, de collectionneurs qui étaient des adolescents et des jeunes adultes pour qui les comics représentaient un hobby. On y retrouvait des comics, des produits dérivés (magazines, figurines, jouets) et quelques créateurs (dessinateurs) parmi les invités.
À l’époque, c’étaient les comics qui attiraient les visiteurs. Il n’y avait que quelques séries télé d’importance (Star Trek, la première série de Battlestar Galactica) et une poignée de films de super-héros (le Batman de 1966, les premiers Superman avec Christopher Reeve, les premiers Star Wars) qui avaient défrayé la manchette.
De nos jours, les retombées du cinéma et de la télévision génèrent un renouveau d’intérêt. Les franchises cinématographiques de super-héros (Batman, X-Men, Spider-Man, Avengers), celles du petit écran (Smallville, Arrow, The Flash, Gotham), les franchises de fiction (Star Trek, Star Wars) ainsi que de zombies et de vampires au grand ou petit écran (Hunger Games, Twilight, Walking Dead, True Blood) ont attiré de nouvelles générations qui ne se contentent plus de
Désormais organisés comme le Comic-Con International tenu à San Diego qui est la référence du genre depuis 1970, le Comicon – et tous les événements du genre – touchent tous les pans de la culture populaire (art, dessins, cinéma, animation, forums, symposiums, expositions) et de technologie.
C’est pour cette raison que presque toute la bande de Star Trek: the Next Generation (Patrick Stewart, Brent Spiner, Jonathan Frakes, Levar Burton, Gates Mc Fadden, Denise Crosby) va être téléportée à Montréal et croiser – ou pas, selon l’horaire – , Billy Boyd et Karl Urban (Lord of the Rings), Matt Smith (Doctor Who), Stephen Amell (Arrow), Emily Kinney, Normand Reduss et Lawrence Gilliard jr. (The Walking Dead), Julie Benz (Dexter), Katee Sackhoof (Battlestar Galatica), Robert Englund (Nightmare On Elm Street), Marie-Claude Bourbonnais (Cosplayer), des membres de Série noire (Jean-François Rivard, Marc Beaupré), le lutteur Hulk Hogan et le cineaste George A. Romero (Night of the Living Dead). Pour ne nommer que ceux-là, et ça en fait déjà pas mal.
Période de questions, séances de dédicaces et de photos, visionnements, tout ça, dans une ambiance qui donne l’impression d’être transportés dans un autre univers.
En 1982, tout le monde était habillé formellement. Désormais, des centaines d’amateurs se déguisent. Vous êtes sûr de croiser un guerrier de l’Empire, Spider-man, Batgirl et des tas de zombies. Ça met de la couleur. Et tout le monde sort de là avec tous ses membres.
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Le jeudi 11 septembre, à 12h30 : événement Comiccon au HMV Megastore avec Heather Lagenkamp (Nightmare On Elm Street), Ken Foree (Dawn of the Dead) et Anne Robillard (Les chevaliers d’émeraude). Avec une thématique et costumes de Doctor Who.
Comiccon au Palais des congrès de Montréal le vendredi 12 (14h30 à 20h30), le samedi 13 (10h30 à 19h) et le dimanche 14 septembre (10h30 à 17h30).
Info et billets au site web du Comiccon