Adulé à Londres et célébré à New York, Rufus Wainwright est peut-être plus populaire dans les grandes capitales du monde que dans sa propre ville. Il a une fichue de belle occasion de rétablir l’équilibre, jeudi, alors qu’il sera la tête d’affiche du Grand événement d’ouverture du Festival de jazz sur la Place des festivals.
Par Philippe Rezzonico
Il est vrai que Rufus a longtemps été un secret bien gardé de la communauté anglophone qui mettait l’enfant-chéri de Kate McGarrigle sur un piédestal. Et Rufus adore ça… Cela cadre si bien avec sa musique, son style flamboyant et son univers qui n’appartient à personne d’autre.
Graduellement, d’album en album, Rufus a raffiné sa palette sonore. Pop, rock, folk, musique classique : aucun territoire ne lui est inconnu et sa voix peut cohabiter avec tous les styles. Parions que toutes ses palettes de couleurs seront au menu dès 21h30, même si Rufus profitera de l’occasion pour présenter à un large public les compositions de son septième album studio, Out of the Game.
Mise en garde aux spectateurs qui ne connaissent pas le répertoire de Rufus : tout n’y est pas accessible d’égale façon. Écouter sa musique demande parfois un minimum de concentration. C’est bien ma seule crainte… Pour avoir vu des performances de Rufus où l’assistance était muette afin de savourer les moindres nuances sonores et vocales, un parterre potentiel de 40, 000 spectateurs en plein air n’est pas l’idéal.
Mais le pari en vaut la peine. Rufus en spectacle devant une marée de monde à Montréal, ça fait longtemps qu’on attendait ça.
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Rufus Wainwright, Le Grand événement d’ouverture, 21h30, Place des festivals