Quand les artistes francophones surfent sur les fans. Photo Victor Diaz Lamich/Courtoisie FrancoFolies de Montréal

On sait tous à quel point Daniel Boucher est une bête de scène qui ne recule devant rien quand vient le temps de donner un bon show. On ne peut donc dire que nous étions vraiment surpris de le voir plonger dans la foule massée sur Jeanne-Mance, lundi soir, lors du spectacle 25 ans, 25 artistes, 25 chansons.

Par Philippe Rezzonico

Mais voir Yann Perreau, Ariane Moffatt, Vincent Vallières, Steve Dumas, Pierre Lapointe, Mara Tremblay et Karim Ouellet plonger à leur tour, ça, ce n’était pas prévu. Du moins, du point de vue des spectateurs.

Qu’en était-il en arrière de la grande scène extérieure des FrancoFolies? Nous l’avons demandé à quelques-uns des principaux intéressés qui étaient encore sur un nuage au lendemain de ce bain de foule.

La participation au bodysurfing était-elle planifiée ou était-ce un geste spontané?

Pierre Lapointe : « C’est Daniel qui nous a suggéré, à Ari et à moi, d’y aller avec lui. On en a parlé aux autres et personne ne voulait le faire. Ari, Daniel et moi, on a insisté… en disant que ça allait être un rite initiatique et qu’après on allait être tous des frères. Et ça a marché. Ils ont presque tous accepté. »

Mara Tremblay : « C’était un geste TRÈS spontané. C’est ce qui est beau, de nous voir se convaincre en gang d’y aller. De vivre cette expérience ensemble. Pierre Lapointe a dit : « On va être unis par le surf. Frères de bodysurf ».

Yann Perreau : « Dan nous a invité à l’accompagner 5 ou 10 minutes avant sa chanson! C’est ce qui fait que le moment a été magique, je pense. Il n’y avait rien de planifié, tout le monde était excité et on s’est crinqués en gang! »

Isabelle Boulay: « Ce n’était pas planifié. J’étais un peu en retrait derrière la grande scène, quand j’ai réalisé qu’ils étaient en train de surfer sur la foule. »

Était-ce une première pour vous?

Une première pour Pierre, Mara et Karim, mais…

Yann Perreau : « Non. Du temps de Doc et les Chirurgiens, c’était une habitude! »

Vincent Vallières: « Non. Ça m’est arrivé à quelques reprises dans mes propres spectacles. Mais un aussi long trajet… J’avoue que ça, c’était la première fois. »

Quel effet ça fait et quelles sont les séquelles après coup… ou le lendemain matin?

Pierre Lapointe : « Une énorme dose d’énergie! »

Mara Tremblay : « Du gros bonheur et des sourires. De voir que des têtes à l’envers qui sourient, et le ciel, en étant promenés par la force humaine…. Wow! Belle ivresse! »

Yann Perreau : « Ça a un effet flottant. Pas de séquelles, juste du bonheur! Je tiens à remercier les gens qui m’ont « porté » de ne pas m’avoir laissé tomber! »

Karim Ouellet : « Ce fut surtout très drôle. J’ai passé un bon moment. Aucune séquelle. »

Vincent Vallières: « Que du bonheur! Aucune séquelle. »

Le referiez-vous?

Pierre Lapointe : « Oui, mais j’ai l’impression que jamais je ne réussirai à trouver ça aussi magique. C’était spontané. On était tous ensemble. C’était magique.

Mara Tremblay : « Certainement! »

Yann Perreau : « Anytime! »

Karim Ouellet et Vincent Vallières : « N’importe quand! »