Galaxie : les nouvelles déflagrations

Galaxie. Photo Petit Russe/Yan Marchildon

Dans toute affiche de festival, on repère parfois des spectacles qui – s’ils sont à la hauteur des attentes – seront charmeurs, émouvants ou intenses. Quand la programmation des FrancoFolies 2015 a été annoncée, bien des gens ont noté sur le calendrier qu’il fallait retenir la date du 18 juin.

Par Philippe Rezzonico

Parce dans la catégorie « spectacle le plus rock » ou « spectacle le plus décapant », il y a de fortes chances que la prestation de Galaxie au Club Soda soit la plus grande claque de rock de l’événement annuel.

Ça ne serait pas une première, ailleurs. Lors de la tournée de 2011 de l’album Tigre et Diesel, la bande à Olivier Langevin avait offerts des prestations dignes de déflagrations sonores aux FrancoFolies ainsi qu’au Coup de cœur francophone.

Cette fois, c’est le disque Zulu qui sera le point d’ancrage d’une autre soirée qui s’annonce lourde en décibels. Et si l’on tient compte de son contenu de rock saturé, d’électro et d’influences africaines, cela risque de vibrer dans la salle de la rue Saint-Laurent. Et le principal intéressé ne fait rien pour minimiser les attentes.

« Ça fait une douzaine de spectacles que l’on donne, souligne Langevin, qui était au nombre des artistes qui participaient au spectacle hommage à Gerry Boulet, mardi, sur la place des Festivals. Sincèrement, c’est une des plus belles tournées que je n’ai jamais fait. Chaque soir, je suis « crinqué » comme ça ne se peut pas. J’ai tellement hâte de monter sur scène… »

L’enthousiasme contagieux du volcanique guitariste est en partie lié à la réalisation du disque qui a été taillé sur mesure pour les planches.

« On a vraiment enregistré celui-là d’une approche plus live que le précédent. Je voulais quelque chose qui englobe les trois premiers disques. Un peu comme une synthèse. »

Pour ce faire, fidèle à ses habitudes de travail, Langevin avait imposé certaines règles de travail. La règle la plus importante fut probablement celle qui imposait la présence de trois musiciens ensemble pour la création des chansons. Cela créé un environnement créatif qui incite à l’émulsion sonore.

Olivier Langevin fait partie de ces artistes tels Louis-Jean Cormier ou Éric Goulet, qui peuvent être maîtres de leur navire, mais également au service des autres quand vient le temps de faire de la réalisation. Ce qu’il a fait entre autres avec Vincent Vallières, Mara Tremblay et, bien sûr, Fred Fortin, son pote de toujours, avec lequel il alterne les parutions musicales. En quoi Langevin, le réalisateur, est-il différent selon s’il travaille avec les autres ou à son compte?

« Quand tu réalises, tu travailles pour les chansons. Si la chanson « appelle pas ça », ça n’a aucun sens d’aller là. Ce n’est pas moi qui prime sur l’artiste. Mais il faut aussi tenir compte de la personnalité des artistes. Vincent est différent de Mara ou de Fred. Et ils n’ont pas tous les mêmes influences. Mais quand je fais mes propres affaires, je m’entoure de gens qui me connaissent aussi. »

Comme Dumas vendredi dernier et tant d’autres artistes récemment, Langevin profite d’un festival pour faire sa rentrée montréalaise.

« Je n’ai pas voulu pas faire les Francos. J’ai beaucoup de respect pour ce festival. On aurait pu se produire nous-mêmes un peu plus tôt, mais nous faisons la rentrée à ce moment avec d’autres spectacles prévus à l’automne. »

Galaxie, le jeudi 18 juin au Club Soda, 18 h. Première partie : Lubik.