Wonder Woman, Spider-Man, Captain Marvel, Superman, Batgirl, Mysterio, les servantes écarlates, Harley Quinn, Électro, Gamora, Wonder Girl, Mario Bros., She-Hulk, Poison Ivy, Obi-Van Kenobi, Darth Vader… J’en oublie? Des tas.
Par Philippe Rezzonico
Comme par les années passées, le Comiccon de Montréal – 11e présentation – a fait passer l’Halloween pour une fête sans éclat au Palais des congrès en fin de semaine. Au Palais des congrès et partout aux alentours. On a aperçu des super-héros et, surtout, des super héroïnes, dans le Vieux Montréal et sur le site du Festival international de jazz.
Normal, quand on voit le nombre d’amateurs de science-fiction qui participent chaque année au Comiccon qui, encore en 2019, a comptabilisé 60 000 entrées. À un moment donné, ça déborde du site principal.
Fidèle aux traditions qui remontent à l’autre siècle, le nombre d’amateurs qui étaient sur place pour rencontrer une vedette du cinéma ou de la télévision et les collectionneurs ont formé le noyau dur des participants.
Il fallait voir certaines queues pour obtenir une signature ou une photo avec untel ou untel. Pour la conférence de presse de l’acteur Elijah Wood (Le Seigneur des Anneaux), environ 3000 personnes se sont massées dans la salle de conférence. Impressionnant.
Technologie, quand tu nous tiens
Plus les années passent, plus les photos semblent populaires, technologie et 21e siècle oblige. C’est tellement vrai qu’il y a désormais des écrans qui donnent les décomptes à venir des séances de photos, comme on le voit pour les arrivées et départs dans les aéroports.
Parlant de technologie, la zone de jeux mise sur pied en collaboration avec Playstation et DreamHack avait de quoi stupéfier avec toutes les consoles qui permettaient de vivre une passion que je ne partage pas. En suis encore au jeu de tennis en noir et blanc…
Sérieusement, cette portion de l’événement annuel est complètement en phase avec notre métropole qui est à la fine pointe des technologies dans de nombreux domaines. Une oasis de plaisir rêvée pour les amateurs.
Les collectionneurs (comics, affiches, t-shirts) ne sont pas en reste, mais il est fascinant de voir à quel point l’événement attire de nouveaux joueurs.
Statues… statuesques
Depuis une vingtaine d’années, le marché des statues a pris une ampleur inégalée. De petites reproductions de héros vendues une cinquantaine de dollars il y a vingt ans, les entreprises Diamond Line et Sideshow, pour ne nommer que celles-là, ont graduellement imposé des statues monstres de deux ou trois pieds de hauteur qui s’écoulent sur le marché pour des centaines de dollars.
Il y a tellement de choix dans leur catalogue glacé, que je n’ai pas encore fini de tout scruter. Cela dit, au-delà du choix, il y a les prix, qui peuvent donner le vertige.
Et, ça va de soi, encore faut-il avoir l’espace dans sa résidence, son appartement, bref, son chez-moi, pour pouvoir entreposer ces petites jouets.
Visiblement, ce marché n’est pas en voie de disparition mais bien d’expansion.
Bijoux de marque
Tout est bien souvent une question de droits. Ainsi, les bijoux Bixlers – une entreprise d’ici -, qui façonnent des bijoux en argent ou en or, ont obtenu les droits pour frapper des bijoux à l’effigie de Star Trek, Ghostbusters, Assassin Creed Odyssey, ainsi que d’une foule d’équipes sportives (LNH, NFL, Baseball majeur). Il y a de sacrées belle pièces là-dedans. Je pourrais sérieusement me laisser tenter par les boutons de manchettes de Stak Trek…
Sur mesure chez Surmesur
L’une de mes plus grandes surprises de la fin de semaine fut sans aucun doute de tomber face au kiosque de l’entreprise de vêtements pour hommes Surmesur qui, comme son nom l’indique, fait des vêtements (complets, chemises, pantalons) sur mesure.
Le client est invité à sélectionner lui-même les tissus et le tout sera parfaitement ajusté à sa taille. Pas idéal pour un type dans mon genre qui gagne ou perd 15 livres selon les saisons, mais on m’a précisé que les tailles des pantalons peuvent avoir des variables d’élasticité, disons.
N’empêche, il faut avouer que l’on a fait du chemin depuis les premiers Comiccon. Des boutiques de vêtements sur mesure. Rien que ça. Tout un contraste avec le kiosque de t-shirts de Green Lantern et Spider-Man à côté…
Les conférences
Selon vos goûts, ce ne sont pas les conférences qui manquent. J’ai assisté à celle offerte par Walter, le sympathique propriétaire de Big B Comics, de Hamilton, l’un des détaillants par excellence pour les types comme moi.
Sa conférence portant sur le marché des comics et leur investissement démontrait à quel point les couvertures d’illustrés sont devenus un marché de niche à elles seules.
Bien sûr, ce n’est pas d’hier que les amateurs recherchent de belles couvertures, mais ces dernières sont de plus en plus en demande en raison des services de compagnies spécialisées qui scellent les comics. Une fois scellé, l’amateur ne peut plus lire l’illustré. D’où l’importance accrue des couvertures (personnages précis, couleurs, première apparitions). Instructif.
Les comics ont beau être ma tasse de thé depuis l’enfance, il est fascinant de voir à quel point l’événement montréalais se transforme d’une année à l’autre.
Un kiosque de téléportation en 2020? Probablement pas. Il est encore trop tôt. Mais on sera de retour l’an prochain pour assister à la perpétuelle évolution.