Le meilleur spectacle de Catherine Durand. Promis.

De son propre aveu, Catherine Durand n’a jamais été très bonne pour vendre ses réalisations pourtant fort méritoires. Ça tient peut-être à sa nature un peu timide. Mais une fois n’est pas coutume.

Par Philippe Rezzonico

Quand je lui demande le plus sérieusement du monde pourquoi tout le monde devrait se précipiter ce soir à L’Astral pour assister à la rentrée montréalaise de son album Les murs blancs du nord, elle éclate de rire et lance : « Parce que ce show-là va être le meilleur! »

Voilà. C’est dit. Vous l’aurez lu ici avant tout le monde. Le spectacle que Catherine Durand va offrir ce soir à L’Astral va être le meilleur de sa carrière. Point.

Ça ne serait pas illogique, quand on y regarde de près. Le plus récent disque de la belle Catherine peut qualifier pour le meilleur de sa carrière. Remarquez, on disait ça également de Diaporama et de Cœurs migratoires.

On n’y peut rien. Avec Catherine, tout ce qu’elle touche est impeccablement structuré, joliment charpenté, solidement écrit et peaufiné à l’extrême. Seuls ses enveloppes sonores et ses textes sont autant de variantes de son évolution comme artiste et comme femme.

« Le spectacle va être unique pour Montréal en lumière, assure-t-elle. Il n’y aura pas plus de musiciens qu’il y en a pour ma tournée, mais il y aura plus de moyens. Le mot «lumière » est important ici. Il va y avoir une réelle emphase sur cet aspect. La facture visuelle va être particulière. »

Raison de plus d’y être, donc. Et Catherine nous affirme aussi que la livraison sera plus robuste que sur disque.

« Avec une enveloppe moins folk et une facture vaporeuse et ambiante, le disque a une couleur bien particulière. Sur scène, on pousse pas mal le concept et c’est nettement plus musclé. Quand Jocelyn Tellier part sur un solo… Et j’aime bien laisser de la corde aux musiciens qui m’accompagnent. »

Tous ceux qui ont vu Catherine Durand sur scène savent à quel point elle peut se transformer en femme-orchestre. Fidèle à son habitude, on peut s’attendre à ce qu’elle équilibre les aspects délicats et fougueux de sa personnalité.

« Gueule de loup, ça rentre dix fois plus au poste que sur le disque, mais le but n’est pas de viarger au boutte ».

La vitrine

Artiste de talent dont les chansons ne correspondent pas aux critères de la radio commerciale – hormis Radio-Canada et les radios indépendantes -, Catherine Durand s’est élevée plusieurs fois contre la disparition de vitrines comme Studio 12 pour propager autre chose que les rythmes de Lady Gaga.

C’est un peu pour cette raison qu’elle tire partie d’une vitrine comme celle offerte par le festival Montréal en lumière.

«Un festival, ça devient un centre d’attraction de ce qu’il y a à faire et à voir. Un peu comme les Francos le font, mais en moins gros. Ça donne plus de visibilité pour les artistes.

«L’ouverture des radios commerciales que je souhaite, ça risque d’être un vœu pieu, parce qu’il y a un lien direct entre les cotes d’écoutes, les revenus publicitaires, etc. Donc, on profite des festivals pour se tailler une belle place et offrir un spectacle unique.»

Qui sera aussi le meilleur spectacle de la carrière de Catherine Durand, n’en doutons pas.

Les murs blancs du nord, présentement disponible en format numérique et physique

Catherine Durand à Montréal en lumière, le mercredi 27 février, à L’Astral et partout au Québec en mars et avril.