Le prix Félix-Leclerc 2013 à Karim Ouellet

Karim Ouellet. Photo courtoisie FrancoFolies de Montréal

Sans surprise, le prix Félix-Leclerc de la chanson 2013 a été décerné jeudi à Karim Ouellet. On dit sans surprise, parce que certaines années, le lauréat du prix remis depuis 18 ans lors de la présentation annuelle des FrancoFolies de Montréal relève – presque – de l’évidence.

Par Philippe Rezzonico

C’est le cas cette année, tout comme ce fut tout aussi prévisible en 2011 avec Bernard Adamus, en 2008 avec Catherine Major, en 2006 avec Karkwa et en 2004 avec Pierre Lapointe. Et ce, en dépit de la qualité de la cuvée des lauréats potentiels en lice avec Ouellet.

Chantal Archambault, Fanny Bloom, Les sœurs Boulay, Fôret, David Giguère, Koriass, Salomé Leclerc, Peter Peter et Ingrid St-Pierre étaient aussi en nomination, certains d’entre eux, pour une deuxième fois.

Ouellet, ce Sénégalais établi au Québec depuis plus d’une décennie, s’est dit ému de recevoir le prix Félix-Leclerc.

« Je suis conscient de l’histoire qui est liée  à ce prix et j’ai fait mes devoirs. Je connais l’identité des anciens gagnants. Quand on sait ce que Félix Leclerc a représenté pour le public et pour les artistes d’ici… Je suis très touché. »

Ouellet succède à Marie-Pierre Arthur (2012) et il reçoit une bourse de 2500 $ de la Fondation Félix-Leclerc, une somme équivalente du Groupe Éditorial Musinfo et 10 000 $ de CKOI Montréal, dont la moitié de la somme devrait permettre à Ouellet de se produire aux FrancoFolies de La Rochelle en 2014.

« J’ai déjà participé au Off festival des Francos de La Rochelle en 2007 et j’ai toujours voulu y retourner », a noté l’artiste.

Il est d’ailleurs un peu étonnant de voir un commanditaire comme CKOI s’associer pour une première année au prix Félix-Leclerc.

Quand on scrute de près l’identité des artistes qui étaient en lice cette année – et même certains gagnants des années précédentes -, on réalise que les chansons des gagnants du prix Félix-Leclerc n’obtiennent pas obligatoirement une présence assidue sur les ondes des radios dites commerciales.

« Le but pour tous les artistes, c’est qu’il y ait une plus grande démocratisation des ondes et que nos chansons soient diffusées. Si des radios commerciales comme CKOI s’impliquent, je pense que ça peut être une bonne chose pour les artistes et la chanson, note Ouellet. J’ai créé mon album comme si c’était un projet indépendant, mais j’ai eu la chance qu’une de mes chansons obtienne un bon succès à la radio. »

Celui dont le disque paraîtra en France en septembre admet que le prix Félix-Lelerc risque de lui ouvrir encore plus de portes dans l’Hexagone à l’automne.

« Le nom de Félix Leclerc est connu en Europe et c’est clair que ça apporte de la crédibilité à mon projet. Mais il va quand même falloir que je fasse la tournée des médias et tout et tout, parce que je ne suis pas connu là-bas. »

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Karim Ouellet en spectacle le 16 juin au Club Soda lors des 25e FrancoFolies de Montréal.