On l’a pourchassé, dénoncé et traqué. Il a pris tous les risques.

Par Philippe Rezzonico

On l’a envoyé en prison, battu et torturé. Il a tout encaissé.

On l’a emprisonné pour la vie, pensant le museler. Il a résisté et il est devenu l’un, sinon le plus grand symbole vivant de résistance pacifique du XXe siècle.

On l’a libéré après 27 années. Il est devenu président de son pays et il aura maintenu la paix entre Blancs et Noirs depuis lors, ne fut-ce que par sa seule présence, désormais mythique.

« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir », a-t-il un jour déclaré.

Rarement force, dignité, classe et humanisme auront été le lot d’un seul homme comme ce fut le cas avec Nelson Mandela.

Rien à ajouter. Sinon merci.