Photo promotionnelle de Warner Bros.
C’est l’été. Du moins, rayon cinéma. Ce n’est pas un hasard que la troisième et toute nouvelle bande annonce de The Dark Knight Rises, dernier volet de la trilogie de Batman du réalisateur Christopher Nolan, ait été dévoilée lundi, à quelques jours des débuts en salle en Amérique du nord du long-métrage The Avengers. C’est dit. Les super héros sauveront le cinéma commercial hollywoodien cet été. Ou pas du tout.
Par Philippe Rezzonico
A chaque printemps, c’est la même histoire. Quels gros canons (blockbusters) du septième art amerloque vont rafler la mise durant la – longue – saison cinématographique estivale ? Depuis quelques années, la réponse n’est pas celle que les studios espèrent. Le nombre de bides est carrément colossal.
Signe que ça ne s’arrange pas, l’une des plus grosses productions familiales de cette année 2012 a déjà mordu la poussière. John Carter, réalisé à coût de centaines de millions de dollars par Disney, n’a pas couvert ses frais de production. Le président du bureau de direction de la division films de Disney, Rich Ross, a d’ailleurs remis sa démission en avril après des pertes estimées de plus de 200 millions $ pour cet unique film.
Certes, il est de bon ton de se moquer des gros navires commerciaux d’Hollywood. Certaines de ces productions qui vont du film d’aventure, à la comédie romantique tout en passant par le sous-genre des super héros, sont parfois atrocement mauvaises. Mais on souhaite quand même que quelques-unes d’entre elles attirent un large public et fassent l’unanimité auprès de la critique. Parce que la santé financière de l’industrie américaine – lire mondiale – dépend en partie de ces gros joueurs.
Donc, qu’avons-nous en banque pour cet été ? The Avengers, qui regroupe Iron Man, Thor et Captain America qui ont eu droit à quatre films individuels ces dernières années. Sorti en Europe la semaine dernière, The Avengers s’est hissé à la cinquième position de tous les temps du marché français pour une production de ce genre. Et les critiques que l’on peut lire sur les sites spécialisés sont – étonnamment – positives. Succès surprise ? Pourquoi pas…
Chris Hemsworth (Thor) et Chris Evans (Captain America) sont de la distribution des Avengers. Photo promotionnelle.
The Dark Knight Rises, grandement attendu le 20 juillet, risque de ne pas surpasser le film culte qu’est désormais The Dark Knight – avec Heath Ledger dans le rôle du Joker -, mais Nolan a démontré que la qualité était toujours présente avec lui. Pas inquiet.
Dernier volet du trio « comic books » estival, The Amazing Spider-Man (3 juillet) qui fait table rase et qui reprend du service avec un nouveau Peter Parker (Andrew Garfield). Cette production aura la tâche ingrate de relancer la franchise qui a obtenu le plus de succès dans ce créneau. La trilogie des Spider-Man avec Tobey Maguire et Kirsten Dunst a obtenue à peu près toutes les marques d’affluence en salle et en dollars amassés.
Le retour des hommes en noir (Men In Black III) franchise profitable s’il en est une ; Prometheus, de Ridley Scott ; Dark Shadows, de Tim Burton ; Abraham Lincoln Vampire Hunter – rien que ça ! – ; The Dictator, avec Sasha Baron Cohen ; G.I. Joe : Retaliation ; Savages, d’Oliver Stone ; la reprise de The Bourne Legacy – avec Jeremy Renner à la place de Matt Damon ; et The Expendables 2 sont au nombre des productions sur lesquelles Hollywood mise cet été.
Peut-être que To Rome with Love, de Woody Allen; Omerta, de Luc Dionne; et Lawrence Always, de Xavier Dolan; seront eux aussi des succès en salle. Question d’équilibrer le tout entre superproductions et films d’auteur. Verdict à la fin de l’été.