A Boy From Tupelo: l’héritage inestimable d’Elvis Presley

Elvis-A Boy From Tupelo-CoffretLe Danois Ernst Mikael Jorgensen a entrepris en 1992 la revitalisation – et même la réhabilitation – du répertoire d’Elvis Presley avec le coffret Elvis Presley : The King of Rock’ n’Roll – The Complete 50’s Masters. Vingt-ans plus tard, en cette année du 40e anniversaire du décès du roi, on peut dire qu’il boucle la boucle avec Elvis Presley : A Boy From Tupelo – The Complete 1953-1955 Recordings.

Par Philippe Rezzonico

Bien sûr, le coffret de cinq disques de 1992 comprenait déjà la totalité des enregistrements d’Elvis gravés chez Sun Records de 1953 à 1955, mais pas tous renumérisés pour le format compact à l’aide des bandes maîtresses. Il n’y avait pas tous les enregistrements officieux, ni les prises additionnelles, pas plus que la totalité des enregistrements en concert de la période.

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Il y a 50 ans, un géant disparaissait

 

John ColtraneIl y a 50 ans , le 17 juillet 1967 disparaissait John Coltrane. Il était âgé d’à peine 40 ans. Un crabe l’avait pincé trop fort, jetant dans le deuil et le désarroi toute une génération de musiciens.

Par François Vézina

Son pouvoir gravitationnel était si puissant que peu de musiciens (pour ne pas parler que des saxophonistes) ont pu échapper à son attraction.

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Ornette Coleman (1930-2015): l’univers singulier d’un homme libre

Ornette Coleman, dont le décès a été annoncé jeudi, raconta un jour cette anecdote. Invité à un congrès d’une association d’architectes, il joua pendant 10 minutes afin d’illustrer un débat portant sur la Beauté et la Laideur. « On m’a dit que je représentais la Laideur », se rappela-t-il.

Par François Vézina

Bien des décennies plus tard, bien peu oseraient aposer ce qualificatif à la musique du saxophoniste. Bien sûr, elle continue d’échapper aux canons de la Beauté, mais comment rester de marbre à l’écoute de Lonely Woman ou de Broken Shadow ?

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Connaissez-vous bien l’œuvre de Félix Leclerc?

Félix Leclerc: un géant de notre culture et de notre patrimoine.

Depuis quelques jours, nous saluons la mémoire du poète, écrivain, auteur, compositeur et interprète que fut Félix Leclerc, disparu il y a 25 ans en ce mois d’août. Un artiste dont l’apport est tel à notre patrimoine culturel et collectif qu’il existe un prix de la chanson qui porte son nom, que le trophée remis à l’ADISQ porte son prénom, et ce, sans compter les innombrables mentions liées à sa mémoire et son œuvre.

Par Philippe Rezzonico

Mais connaissons-nous bien son œuvre? La question, anodine à priori, m’a frappé de plein fouet la semaine dernière alors que je me demandais quelles étaient les dix meilleures chansons de Félix. Nous sommes comme ça, les journalistes. On aime tout résumer dans un palmarès de 10 entrées : les dix meilleurs films, disques, chansons, livres, etc.

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Georges Moustaki (1934-2013) : Monsieur liberté

Chanteur errant, citoyen du monde, pacifiste, humaniste et auteur-compositeur de quelques-unes des plus belles chansons françaises, Georges Moustaki nous a quittés, aujourd’hui, à l’âge de 79 ans. Avec lui disparait l’un des derniers monuments, et surtout, une certaine idée de liberté.

Par Philippe Rezzonico

C’est qu’il n’a jamais fait les choses comme les autres, Giuseppe Mustacchi, né à Alexandrie de parents juifs grecs en 1934. Ce jeune amoureux des lettres débarque à Paris en 1951.

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Eve Cournoyer: 1969-2012

Eve Cournoyer. Photo d'archives. Courtoisie Alain Décarie.

« Y’a pas de mots pour l’insupportable détresse de l’être humain. Amour pour Eve Cournoyer qui n’a finalement pas vu la lumière ». Ces mots, de Mara Tremblay, ont été transmis sur son compte Twitter, dimanche, après avoir parlé à des proches de l’auteur compositeur et interprète, confirmant le décès de cette dernière.

Par Philippe Rezzonico

L’onde de choc s’était amorcée sur les réseaux sociaux plus tôt. Onde d’autant plus sidérante que Eve Cournoyer, âgée de 43 ans, avait lancé son quatrième album, Le Labeur de la fleur, la semaine dernière.

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La face cachée des Bee Gees

J’ai sous la main un 45-Tours des Bee Gees qui date de 1968. Celui du simple I Started a Joke, chanson interprétée par Robin Gibb, décédé dimanche des suites du cancer à l’âge de 62 ans.

Je n’ai aucune idée comment ce disque qui montre cinq Bee Gees sur la pochette (Robin, Barry et Maurice Gibb, ainsi que Vince Melouney et Colin Petersen) s’est retrouvé en ma possession, puisqu’il appartenait au deuxième mari de la mère de ma mère. Son nom figure au verso. Or, mes parents ont quitté la France pour de bon en 1956 et le disque est paru 14 ans plus tard. Mystère…

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Donna Summer: l’icône disco qu’on aura appris à aimer

Il n’y avait pas moyen d’échapper à cette voix au tournant des années 1970 et 1980 dans la grande région de Montréal, même si vous n’étiez pas un amateur de musique disco. La voix de Donna Summer, la reine du genre, disparue jeudi des suites du cancer à l’âge de 63 ans, était partout. Absolument partout… Sur toutes les ondes des radios destinées au jeune public de la bande FM, comme le soulignait sa chanson On the Radio, sauf celles de CHOM.

Par Philippe Rezzonico

Évidemment, son ascension s’était amorcée quelque temps plus tôt avec la parution de Love To Love You Baby à la fin de l’année 1975, l’un des tubes les plus cochons de l’histoire de la musique. Une chanson qui aura eu droit à une version remixée de plus d’un quart d’heure – l’une des premières ayant droit à ce privilège dans le genre disco – où Summer simule des tas d’orgasmes.

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Gary Carter ou la fureur de vaincre

C’était un lundi d’octobre 1981. Noir. Le fameux Black Monday. Ça faisait 30 minutes que les Dodgers venaient d’éliminer les Expos au terme de la série de championnat et j’étais toujours assis sur mon siège dans le niveau 103, des larmes perlant sur mes joues. Je n’ai plus jamais pleuré en public depuis lors. A 19 ans, faut croire qu’on est émotif et pas toujours sorti de l’adolescence… On venait de me voler ma Série mondiale. Je me disais que j’étais le gars le plus malheureux de la terre. Là, je me trompais lourdement. Il y en avait un qui était plus dévasté que quiconque sur la planète : Gary Carter.

Par Philippe Rezzonico

J’ai repensé à tout ça en un éclair, jeudi, quand les images de Carter défilaient sur tous les écrans à la suite de l’annonce de sa mort aux mains du cancer. On remontrait les images du « Kid », son visage enfoui dans ses mains dans l’abri des joueurs des Expos, quelques instants après cette défaite crève-cœur.

Est-ce que quelqu’un a déjà voulu gagner plus que Gary Carter au baseball ? Peut-être. Pete Rose, tiens…. Mais Rose trichait. Pas Gary. Jamais. Ni face aux fans, à ses coéquipiers ou à son sport. Une seule vitesse : à fond de train. Tout le temps.

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Whitney Houston : le culte de la mort, le réflexe du commerçant

Le phénomène n’est pas nouveau, mais chaque fois, il fascine. La disparition prématurée et brutale d’une icône de la musique mène obligatoirement à une sanctification de l’artiste et de l’oeuvre. Whitney Houston ne fait pas exception à la règle depuis quelques jours. Pourquoi ?

Par Philippe Rezzonico

La première fois que j’ai mesuré la chose de visu, c’était à l’adolescence, lors du décès d’Elvis. Au lendemain de sa mort, le16 août 1977, tous les magasins de disques – cette espèce en voie de disparition – alignaient ses albums, 45-tours, cassettes quatre et huit pistes, comme des soldats au défilé.

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