The Avengers a battu tous les records pour le premier week-end d’exploitation d’un film en Amérique du Nord en fin de semaine avec des recettes supérieures à 200 millions de dollars. Impressionnant, certes, d’autant plus lorsque l’on réalise que cette marque peut pratiquement être mesurée en dollars constants en regard du passé récent.
Par Philippe Rezzonico
Des recettes de 207, 438, 000 $ donc, pour la bande formée de Iron Man, Thor, Hulk et du Captain America. Répétez après moi : 207, 438 millions $ ! On parle ici de près de 40 millions $ de plus que la marque précédente (169, 189 millions $) établie par Harry Potter and the Deathly Hallows Part 2.
Comme on le sait, le box-office nord-américain tient compte des recettes et non des entrées comme en France. Mais cette fois, les chiffres pour The Avengers sont quand même de l’ordre du phénomène.
Périodes comparables
Pourquoi ? Parce que le dernier long-métrage d’Harry Potter n’est pas apparu sur les écrans il y a cinq ou six ans mais bien à l’été 2011, quand le prix d’entrée au cinéma était du même ordre que celui du printemps 2012.
Ce n’est pas comme si on comparait les recettes au box office de Jaws ou du premier Star Wars parus dans les années soixante-dix, quand le prix du billet était quatre fois moindre. Le billet actuel étant légèrement supérieur à 10 $ (du moins, au Canada), The Avengers a donc fait quelque trois millions d’entrées de plus que pour le dernier Harry Potter en trois jours. C’est du monde, ça… Tendance identique au Canada avec un box office de 15,5 millions $ pour The Avengers comparativement à 12, 9 millions $ pour Harry Potter en 2011.
The Hunger Games, paru il y a quelques semaines, avait engrangé des recettes de 152, 535 millions $ durant son premier week-end d’exploitation. Rien de moins de 45 millions $ de recul par rapport à The Avengers. On a l’impression de voir Usain Bolt fracasser le record du 100 mètres de plus d’une seconde.
Cela dit, comment expliquer un tel score ?
Planification
Primo, Marvel a parfaitement préparé la table ces dernières années avec les parutions successives des films Iron Man et Iron Man II, Thor et Captain America: the First Avenger. Les attentes étaient énormes, mais les cinéphiles étaient familiers avec les personnages, même ceux étant moins connus, comme Nick Fury, The Black Widow, Hawkeye et Loki qui ont tous fait des apparitions dans les autres productions.
La technologie a aussi permis de donner cette fois l’ordre de grandeur au Hulk dont les propres films n’ont jamais fait l’unanimité. Excellent choix, au demeurant, de demander à Mark Ruffalo de camper Bruce Banner.
Finalement, avec les succès passés des Dark Knight, Spider-Man et des X-Men, ça fait un bout de temps que le cinéphile moyen se risque à aller voir des films de fictions qui étaient ciblés auprès d’un public spécifique il y a 10 ou 20 ans. Plus besoin d’être un connaisseur de l’univers BD pour apprécier ces films comme ce qu’ils sont : de formidables divertissements.
Jusqu’à où?
La suite ? On verra ce que le dernier volet de Batman et la relance de la franchise de Spider-Man donneront dans quelques mois, mais alors que je me posais la question quant à savoir qui aller sauver le cinéma américain cet été, force est d’admettre qu’on a déjà la réponse.
De là à se demander si The Avengers peut menacer le record absolu de 2,7 milliards $ de recettes de Avatar… on va attendre un peu.