Bruce Springsteen lance We Take Care of Our Own

Une nouvelle chanson du Boss vient d'être dévoilée. Photo d'archives.

Il fait froid – du moins à Montréal -, mais on a le cœur à la fête. C’est toujours le cas lors de l’écoute d’une nouvelle chanson de Bruce Springsteen comme We Take Care of Our Own, dévoilée jeudi sur le site web du Boss.

Par Philippe Rezzonico

Springsteen en profite également pour confirmer le titre et la date de sortie de son 17e album studio : Wrecking Ball, à paraître le 6 mars. L’album portera donc le nom de la chanson que l’Américain avait créé lors de la résidence du E Street Band au défunt Giants Stadium à l’automne 2009, lors des cinq derniers spectacles livrés dans l’enceinte aujourd’hui démolie.

Un autre des 11 titres se retrouvant sur le prochain album est encore plus connu que Wrecking Ball par les fans de notre homme originaire du New Jersey. Land of Hope and Dreams, dévoilée sur scène lors de la tournée des retrouvailles de 1999-2000 du E Street Band (ça fait une mèche !), a enfin droit à sa version studio, une plus d’une décennie après sa création. La sélection va comme suit :

We Take Care of Our Own
Easy Money
Shackled and Drawn
Jack of All Trades
Death to My Hometown
This Depression
Wrecking Ball
You’ve Got It
Rocky Ground
Land of Hope and Dreams
We Are Alive

We Take Care of Our Own (Nous prenons soin des nôtres) s’amorce sur une batterie à la  rythmique soutenue de Max Weinberg, des guitares aériennes et une mélodie forte, gracieuseté du piano de Roy Bittan et des claviers de Charlie Giordano.

Chanson de fraternité et de réalisme brutal, We Take Care of Our Own parle de rêves délaissés, de compassion disparue, d’emplois inexistants et du fait qu’il n’y a pas de cavalerie à l’horizon pour sauver les citoyens américains qui doivent se débrouiller seuls.

Les références à Chicago et à La Nouvelle-Orléans sont éminemment sociales et politiques, Chicago étant la ville-phare de l’état où Barack Obama a amorcé sa course à la présidence des Etats-Unis tandis que la Louisiane a été frappée à répétition par des catastrophes naturelles (l’ouragan Katrina, la nappe de pétrôle).
On sent d’ailleurs une pointe de rancœur de Springsteen envers son président qu’il a pourtant appuyé comme personne lors de la présidentielle de 2008. Les références à « la porte du trône », « au chemin à suivre » et aux « bonnes intentions laissées en plan » me semblent sans équivoque.

Selon le magazine Rolling Stone, Wrecking Ball, réalisé par Ron Aniello, est nappé de nouvelles textures pour Springsteen, avec des boucles électroniques, de la percussion électrique et des rythmes qui vont de la musique celtique au hip-hop.

Toutes les dates de la tournée estivale en Europe sont confirmées. On s’attend maintenant à l’annonce de spectacles pour le printemps en Amérique du Nord, parce que le E Street Band ne partira pas en tournée de stades européens sans avoir joué dans des arénas au préalable.