C’était à l’hôtel Delta situé le long des autoroutes montréalaises, au milieu des années 1980. Lors d’un conventum de comics américains, comme il y en avait deux par année dans ce temps-là.
Par Philippe Rezzonico
Face à un marchand qui avait en sa possession des illustrés remontant aux années 1940 et 1950, un père de famille dans la quarantaine, accompagné de son fils d’une dizaine d’années, a acheté cinq exemplaires d’Action Comics, la série qui avait lancé Superman. Pas vu quels numéros précisément, mais il n’y avait que deux chiffres sur les couvertures (donc, avant le numéro 100) et ils étaient dans une condition exemplaire.
Prix d’achat demandé par le vendeur : 1600 $ Après une petite négociation, les cinq comics ont changé de main pour 1450 $ Une fortune à l’époque et encore une somme colossale de nos jours. Il faut savoir que la plupart des comics des années 1970 se négociaient alors à moins de dix dollars pièce et que ceux des années 1960 avoisinaient des moyennes de 30 ou 40 $ l’unité. Aux yeux de tous ceux qui ont assisté à la scène ce jour-là, le vendeur a fait une fichue de bonne affaire. C’est pourtant l’acheteur qui a remporté le gros lot.
Si ces cinq exemplaires ont été jalousement conservés dans le même état qu’à l’époque, leur valeur collective oscille aujourd’hui entre 25 000 $ et 35 000 $ J’ai repensé à cette scène le week-end dernier en raison de la tenue du ComicCom qui a fait fureur à la Place Bonaventure, samedi et dimanche
Lee, West, Adams…
Pour des centaines de visiteurs, c’était la présence de Stan Lee – scénariste qui a donné naissance à Spider-Man, Iron Man, Thor, Hulk et autres Fantastic Four – qui était la raison première pour se rendre sur place. D’autres y allaient pour Adam West et Burt Ward (les Batman et Robin de la série télé des années soixante), la Batmobile originale, le dessinateur Neal Adams, qui a révolutionné le découpage graphique des comics books, ou la dizaine d’acteurs de série B cultes comme Star Trek et Buffy the Vampire Slayer.
Pour la majorité d’amateurs, ces expositions sont encore l’occasion de dénicher le comic qui manque à leur collection ou la perle rare qui représentera une valeur refuge pour bien des années. On levait le nez, il y a deux ou trois décennies, face à ces adultes qui collectionnaient ces illustrés comme des gamins. On ne rit plus aujourd’hui quand on observe la valeur de ces désormais objets de collection. Il suffit de comparer les valeurs estimées d’illustrés en 1990 et 2010 au sein du guide de valeur marchande Overstreet , le bible de référence des collectionneurs.
En 1990, le premier numéro d’Action Comic (naissance de Superman, en 1938) et le no. 27 de Detective Comics (première apparition de Batman, en 1939), en condition presque parfaite (near mint), se détaillaient à 30 000 $ et 25 000 $, respectivement. Aujourd’hui, on parle de 1,2 million $ et 1,075 million $, chacun.
Plus fort que les fonds mutuels
Il est vrai que peu de gens déboursent 30 000 $ d’un coup dans une vie, sauf pour une maison ou une auto. C’était vrai il y a vingt ans. Ça l’est tout autant de nos jours. Et les comics parus à la fin des années 1930 remontaient déjà à plus de 50 ans, en 1990.
Mais ce n’était pas le cas d’illustrés parus durant les années 1960 ou 1970, parmi lesquels sont apparus des personnages importants ou sont survenus des événements-clés (généralement, les comics les plus recherchés). Comparons. Dans le petit tableau qui suit, la valeur marchande affichée est celle du guide Overstreet de1990, la seconde, celle de celui de 2010. On précise aussi la raison pour laquelle ces illustrés sont recherchés.
Amazing Spider-Man no. 14 (premier Green Goblin) 100 $ / 4 400 $
Amazing Spider-Man no. 50 (premier Kingpin) 25 $ / 1 450 $
Amazing Spider-Man no. 121 (mort de Gwen Stacy) 24 $ / 400 $
Amazing Spider-Man no. 129 (premier Punisher) 75 $ / 900 $
Batman no. 232 (premier Ra’s Al Ghul) 8 $ / 325 $
Detective Comics no. 359 (nouvelle Batgirl) 12 $ / 425 $
Green Lantern no. 76 (premier Green Lantern-Green Arrow) 45 $ / 2 000 $
Incredible Hulk 181 (premier Wolverine) 75 $ / 1 650 $
Giant-size X-Men 1 (premier Storm, Nightcrawler, Colossus) 95 $ / 1 300 $
X-Men no. 137 (mort de Phoenix) 11 $ / 80 $
Le bilan est limpide. Quiconque a déboursé quelques dizaines de dollars pour ces illustrés à l’époque a eu droit à un retour d’investissement supérieur à tous les fonds mutuels. La valeur de tous ces comics – et de centaines d’autres – a plus que décuplé en 20 ans. C’est d’ailleurs au tournant des années 1980 et 1990 que les grandes maisons comme DC et Marvel ont noté l’appétit grandissant d’une nouvelle race de collectionneurs : les spéculateurs.
La surenchère
On a alors commencé à faire de plus en plus de scénarios à fils conducteurs multiples que l’on pouvait suivre dans trois ou quatre séries simultanément. Arnaque totale : on a même instauré le principe des couvertures diverses, jusqu’à quatre ou cinq, pour un même numéro. Ceci n’est pas étranger au fait que ces maisons d’éditions ont été achetées par des conglomérats (Warner possède DC) et même inscrites à la bourse. Rendu là, ça prenait du rendement avant tout.
La conjugaison de tous ces éléments et l’arrivée d’un marché complémentaire de ces séries illustrées au grand écran avec Batman, en1989 (celui avec Jack Nicholson), a fait exploser le marché qui est quelque peu en déroute aujourd’hui.
DC a commis l’impensable au cours du dernier mois en remettant au compteur no. 1 pas moins de 52 séries. Et ça a marché ! Toutes les séries ont été en rupture de stock, nécessitant un second et même un troisième tirage. Du jamais vu.
Les experts financiers vous diront que le marché du comic book américain avait besoin de ça, car au printemps dernier, aucun illustré – peu importe la maison d’édition -, n’avait obtenu des ventes mensuelles de plus de 100 000 exemplaires en Amérique du Nord, une première depuis l’après-guerre.
Les vrais amateurs pas spéculateurs pour un sou, vous diront plutôt que ça va les inciter plus que jamais à tenter de dénicher des anciens numéros qu’ils ont chéris quand ils étaient gamins plutôt que de faire des « affaires ».
Tiens, ce week-end, j’ai acheté le no. 135 de World’s Finest, pour une quarantaine de dollars. Dans la condition dans laquelle il se trouvait (very fine), c’était tout à fait acceptable. N’empêche, quand je suis revenu à la maison et que j’ai jeté un coup œil dans le guide de prix de 1990, j’ai réalisé que si je l’avais déniché à cette époque, il m’aurait coûté 3,50 $….
http://www.comicvine.com/detective-comics-the-million-dollar-debut-of-batgirl/37-112609/
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