À 14h45 vendredi, la file d’attente pour accéder au Commicon de Montréal partait de l’extrémité Ouest du Palais des congrès, pour se rendre jusqu’aux portes du métro, à l’extrémité Est, soit un demi-kilomètre plus loin. Et on parle d’une queue de six rangées de large, selon les types d’entrées (passe pour trois jours, pour une journée, etc..).
Par Philippe Rezzonico
On le sait, le Commicon est devenu non plus un événement de geeks finis, mais quelque chose qui ressemble à un phénomène social de culture populaire entre les personnages nées de l’imaginaire des créateurs de bandes dessinées, ceux du cinéma, des séries télévisées et des films d’horreur.
Le succès colossal de l’événement qui tient son événement depuis quelques années dans le Palais des congrès ne semble pas s’amoindrir. Arrivé dans la salle des exposants – alors qu’il y avait encore des milliers d’amateurs qui attendaient en bas -, la foule était déjà nombreuse à déambuler dans les allées.
Il n’y a pas si longtemps, les stands de signatures partageaient l’espace avec les exposants. Désormais, on utilise les étages supérieurs pour les vedettes, soit, la totalité du Palais des congrès. Même une convention politique ne pourrait en faire autant.
Les raisons du succès de l’événement tient aux diverses motivations des milliers d’amateurs. Pour certains, c’est la présence d’acteurs de séries fétiches et universelles qui est la raison d’être. Que ce soit par le biais de conférences, d’ateliers, ou de séances de dédicace, bien des gens sont présents cette fin de semaine pour voir, entendre et parler avec William Shatner, Nichelle Nichols, Brent Spiner, Kate Mulgrew (Star Trek, The Next Generation, Voyager). On célèbre d’ailleurs le 50e anniversaire de la première série cette année. Bien des gens on pris la place du Capitaine Kirk dans la réplique du pont de l’USS Entreprise. On pouvait même être pris en photo avec un Tribble…
D’autres vedettes liées à des séries télévisées actuelles fort populaires sont aussi présentes: Robin Lord Taylor (Gotham), John Barrowman (Arrow), Brent Dalton (Agents of Shield). Consultez l’horaire pour les rencontres questions/réponses et séance d’autographes des vedettes.
Pour bien des amateurs – surtout les plus jeunes – le plaisir tient à être eux-mêmes les personnages du petit et grand écran. On a voit donc des Green Arrow, Black Canary, Spider-Man, Robin, Harlequin, tous les personnages de Star Wars – ou presque -, et bien d’autres.
L’un des meilleurs cette année et sûrement Jason, qui traînait son cadavre avec lui (voir photo du haut). Signe des temps, rarement ai-je vu autant de kiosques de «vêtements» autour des points de vente de jouets, de jeux et de comic books.
On note aussi une présence plus importante des fabricants de jeux vidéo comme Warner, Play Station, etc. En ce sens, le Commicon de Montréal ressemble de plus en plus à ce que l’on voit chez les précurseurs américains (comme à San Diego). Pour la jeune génération, la technologie va de pair avec ce qu’il préfère des univers imaginaires.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y que des gens âgés de 40 à 60 ans qui achètent des vieux illustrés de leur enfance.
J’ai vu un jeune à peine majeur mettre la main sur un Superman des années 1940. Abimé, certes, mais on parlait quand même d’une dépense de 840 $ Mais bon, l’illustré en question ne perdra pas de valeur et le jeune homme a déjà compris ça.
Le Comiccon se poursuit jusqu’à dimanche.