Chris Hemsworth (Thor) et Anthony Hopkins (Odin) dans une scène du film Thor. Photo courtoisie

De tous les univers nés dans l’imaginaire fécond de Stan Lee, bien peu étaient aussi ardus à transposer au grand écran que celui de Thor. Les moyens techniques actuels et un réalisateur britannique ont mené à bien cette tâche.

Par Philippe Rezzonico

En optant pour Kenneth Branagh (Hamlet, Henry V), un monsieur féru de Shakespeare, les studios Marvel avaient le type idéal pour recréer l’illustré farci d’anglais « british » qui a dû faire sursauter plus d’un gamin américain dans les années 1960.

De part son physique herculéen et son attitude rebelle, Chris Hemsworth était tout désigné pour le rôle du jeune Thor banni sur notre boule de terre par son père et roi Odin (Anthony Hopkins, taillé sur mesure). Et avec un solide « méchant » nuancé en la personne de Tom Hiddelston (Loki), les amateurs du comic book ont été comblés.

Récit à la tonalité sérieuse, parfois grave, lorsque les événements se déroulent dans les cieux, Thor a droit à quelques bonnes doses d’humour quand le fier Dieu du tonnerre est privé de ses pouvoirs. Hemsworth passe graduellement d’un frondeur imbu de lui-même à un être compatissant au contact de la scientifique Jane Foster (Natalie Portman). La montagne de muscles a visiblement de la profondeur de jeu.

Quant aux  incontournables bagarres épiques qui sont la marque de commerce des BD, celle où Thor et ses compagnons s’attaquent aux géants de glace est à la hauteur de l’univers dessiné jadis par Jack Kirby. Au grand écran, l’utilisation du 3D nous avait laissé de glace. Le visionnement en DVD de base qui en est dépourvu démontre, en effet, que c’était superflu.

• Thor (2011)
Pays : Etats-Unis
Réalisation : Kenneth Branagh
Distribution : Chris Hemsworth, Anthony Hopkins, Natalie Portman, Todd Hiddelston
Durée : 115 minutes
Cote : 3 étoiles