Le Club Soda était rempli à pleine capacité pour la rare visite à Montréal – c’était sa première participation au FIJM – du légendaire chanteur britannique Al Stewart. Tout ce beau monde voulait entendre On The Border, Time Passages et assurément Year of The Cat. Leur souhait fut exaucé, mais pour ma part, je suis resté un peu sur mon appétit.
Par Richard Bousquet
On était là pour entendre sa voix distinctive entre toutes avec en mémoire les orchestrations originales de ses grands succès. On a bien eu droit à cette voix qu’il maîtrise encore assez bien, mais la formule deux guitares et une basse a semblé un peu réductrice, musicalement parlant. Bon, nous sommes venus entendre Al Stewart et comme il collabore actuellement avec le guitariste Dave Nachmanoff, on a eu droit à deux tiers de spectacle de Stewart et un tiers de Nachmanoff.
Ce dernier a amorcé la soirée avec trois de ses pièces, dont All Too Human, accompagné du bassiste. Il a remis ça au retour de l’entracte avec trois autres chansons dont Fragile Thing et City of Angels. Il possède une bonne présence sur scène et manie la guitare avec beaucoup de doigté, mais les deux fois, j’avais hâte de voir arriver Stewart.
En première partie, la légende a enchaîné House of Clocks, Genie On A Table Top, Bedsitter Images, Clifton in The Rain et Night Train to Munich. La complicité entre Stewart et Nachmanoff est palpable et ils s’amusent visiblement beaucoup ensemble. La longue intro à deux guitares sur On The Border a été un des moments forts du spectacle.
Côté éclairages, c’était toutefois plutôt statique au point où Nachmanoff a joué dans la pénombre lorsqu’il s’est avancé à l’avant de la scène sur Time Passages.
En deuxième partie, notre attente a été récompensée avec Warren Harding – malgré la voix un peu trop présente de Dave –, Midas Shadow en version un peu plus jazzée que les autres pièces grâce au guitariste collaborateur – on est au Festival de jazz, tout de même -, Gina in The Kings Road, Katherine of Oregon, Soho (Needless To Say) et surtout Year of The Cat, autre très beau moment de complicité entre Al et Dave.
Au rappel, la foule a embarqué dans le show en tapant des mains et en chantant sur Sheila Won’t Be Coming Home. Mais le deuxième rappel n’est jamais venu. Au lieu de la fin du jour (End of The Day) ce fut la fin du show. Resté sur mon appétit, comme je disais.