FIJM, jour 10: Norah Jones ne cause pas, mais elle chante…

Norah Jones a présenté son spectacle à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Photo courtoisie FIJM/Denis Alix

J’ai vu le spectacle de Sophie Milman jeudi et je suis allé voir celui de Norah Jones samedi soir. La différence? Sophie, c’est celle que la mère veut comme belle-fille, Norah c’est celle que le gars veut, malgré qu’elle paraisse inaccessible. Je parle de musique, évidemment. Puis, je suis allé terminer ma soirée et mon festival avec les mauvais garçons du Rat Pack is Back. Belle façon de clore le tout.

Par Richard Bousquet

Le spectacle de Norah Jones peut se résumer à la livraison de 21 compositions dont sept tirées de son dernier album Little Broken Hearts, certaines plus magnifiques que d’autres, avec ses quatre comparses – guitare, basse, claviers et batterie – en près d’une heure trente. Madame n’est pas jasante – un «merci» au début, un «vous avez du plaisir au festival de jazz?» au tiers, une anecdote sur son chien aux deux tiers et un «merci d’être là» vers la fin – mais elle sait jouer et chanter.

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FIJM, jour 9: Al Stewart: trop peu

Al Stewart s’est produit en formule trio, deux guitares et une basse, au Club Soda vendredi soir. Photo courtoisie FIJM

Le Club Soda était rempli à pleine capacité pour la rare visite à Montréal – c’était sa première participation au FIJM – du légendaire chanteur britannique Al Stewart. Tout ce beau monde voulait entendre On The Border, Time Passages et assurément Year of The Cat. Leur souhait fut exaucé, mais pour ma part, je suis resté un peu sur mon appétit.

Par Richard Bousquet

On était là pour entendre sa voix distinctive entre toutes avec en mémoire les orchestrations originales de ses grands succès. On a bien eu droit à cette voix qu’il maîtrise encore assez bien, mais la formule deux guitares et une basse a semblé un peu réductrice, musicalement parlant. Bon, nous sommes venus entendre Al Stewart et comme il collabore actuellement avec le guitariste Dave Nachmanoff, on a eu droit à deux tiers de spectacle de Stewart et un tiers de Nachmanoff.

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FIJM, jour 8: une soirée aux antipodes avec Milman et Kusturica

Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra ont pris le contrôle du Métropolis jeudi soir. Photo courtoisie FIJM/Frédérique Ménard-Aubin

Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra ont pris le contrôle du Métropolis jeudi soir. Photo courtoisie FIJM/Frédérique Ménard-Aubin

Soirée en deux temps. Je l’ai amorcé avec Sophie Milman au Club Soda pour la terminer en festoyant avec Emir Kusturica et le No Smoking Orchestra au Métropolis. Un coin de rue de distance mais impossible d’être plus aux antipodes.

Par Richard Bousquet

Commençons par la fin. Après une entrée en scène sur l’air de l’hymne national soviétique, l’orchestre serbe n’a pas perdu de temps à prendre le contrôle de la salle. Le cinéaste-guitariste et le chanteur-violoniste et grand maître de cérémonie, Nelle Jankovic, ont fait faire ce qu’ils ont voulu aux spectateurs qui avaient rempli la place: chanter, crier, danser, sauter, taper des mains et même garder le silence.

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FIJM, jour 8: Pat Martino demeure maître de lui-même

Pat Martino: la dextérité toujours au poste. Photo courtoisie FIJM/Dennis Alix.

À son retour au FIJM après six ans d’absence, le guitariste Pat Martino a démontré devant ses admirateurs au Gesù qu’il n’avait encore rien perdu de son art, tant au chapitre de la dextérité technique qu’à celui de la fluidité du discours musical.

Par François Vézina

Martino a présenté, du moins dans le cadre du Festival, une formation plutôt inusitée: un trio guitare, batterie et orgue B-3. Mais, le groupe est déjà bien soudé, l’organiste Pat Bianchi est aux côtés de Martino depuis plus d’un an déjà tandis que Carmen Intorre les accompagne depuis novembre dernier.

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FIJM, jour 7: Akinmusire ou l’art abstrait de captiver son auditoire

Ambrose Akinmusire et son quintette présentaient leur concert jazz dans la nuit à la salle du Gésu. Photo courtoisie FIJM/Jean-François Leblanc

Captiver un auditoire n’est déjà pas une tâche facile. Y parvenir en interprétant surtout de nouvelles compositions relève carrément de l’exploit. Cet exploit, une des étoiles montantes de la scène jazzistique, le trompettiste Ambrose Akinmusire, et ses amis l’ont accompli lors du concert présenté dans le volet Jazz dans la nuit dans la petite salle du Gesù bien remplie pour l’occasion

Par François Vézina

C’est d’autant plus méritoire car Akinmusire aurait pu facilement se reposer sur les lauriers récoltés après la parution de son excellent When The Heart Emerges, l’an dernier.

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FIJM, jour 7: le tempo de Gianmaria Testa

Gianmaria Testa et ses musiciens ont joué avec le temps au grand bonheur des spectateurs présents au théâtre Maisonneuve. Photo courtoisie FIJM/Denis Alix

Gianmaria Testa s’est excusé de ne pas être venu à Montréal depuis trop longtemps, mais a exprimé qu’il était content de retrouver ses amis. Il en avait plus qu’il pensait des amis dans la salle et ils ne sont pas repartis déçus. Au contraire.

Par Richard Bousquet

En ouverture de spectacle il a repris son Traiettorie delle mongolfiere, tiré de son premier album. Comme pour marquer le temps avant de livrer les chansons de son plus récent disque, Vitamia (Mavie), où justement le temps est au cœur d’une réflexion personnelle et sociale. Mais si «le temps passe et l’âge le suit», comme l’a rappelé le chanteur, mercredi soir, le temps s’est arrêté pendant près d’une heure trente, laissant la place à plein d’images et d’émotions.

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FIJM, jour 6: Strunz & Farah: la magie de l’Ailleurs opère au Club Soda

Strunz & Farah ont surtout interprété des pièces de leur dernier opus, Journey Around the Sun. Photo courtoisie FIJM

À leur sixième passage au Festival international de jazz de Montréal (dixit Jorge Strunz), le groupe Strunz & Farah a fait étalage de son immense talent sans tomber dans les excès d’une virtuosité vaine.

Par François Vézina

Jorge Strunz est du Costa-Rica; son complice Ardeshir Farah a grandi en Iran. Il est naturel que leur musique soit empreinte d’influences arabes et carabéennes. Et parce qu’ils sont guitaristes, il est aussi naturel qu’ils y ajoutent une teinte de flamenco et de musique gitane.

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FIJM, jour 6 : soirée de protestation

Billy Bragg a livré son plaidoyer politique mardi soir au Métropolis. Photo courtoisie FIJM/Frédérique Ménard-Aubin

Billy Bragg a livré son plaidoyer politique mardi soir au Métropolis. Photo courtoisie FIJM/Frédérique Ménard-Aubin.

C’était soirée de protestation mardi au Festival international de jazz de Montréal. Mais non, les étudiants n’ont pas envahi la scène, le Britannique Billy Bragg et la Suissesse Sophie Hunger s’en sont chargés comme des grands.

Par Richard Bousquet

Billy Bragg n’est pas le plus assidu à Montréal, mais il a jasé avec son public comme s’ils étaient de vieux chums. Son discours politique a déridé l’assistance à maintes reprises. Un peu trop à mon goût. L’activiste était en verve, si bien que le conteur a pris le dessus sur le chanteur. Pour le rythme, on repassera.

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Jim Cuddy et Skyscaper Soul : merci madame

Skyscaper Soul

Jim Cuddy présentera son nouvel opus, Skyscaper Soul, à la Place des Arts le 10 février.

Il y a des albums qui naissent parce que l’auteur a une thématique bien précise en tête. Le plus récent disque solo de Jim Cuddy, Skyscaper Soul, a vu le jour en partie parce que le Canadien a donné un coup de pouce à un projet de sa femme. Et finalement, ça nous a permis de découvrir une autre facette de l’artiste. Remerciements à madame…

Par Philippe Rezzonico

D’emblée, Cuddy laisse entendre un petit rire quand on lui demande si Skyscraper Soul aurait quand même vu le jour sans le déclic provoqué par la chanson Water’s Running High, qu’il a écrite pour le court métrage de son épouse Rena, Four Sisters. Oui, disque il y aurait eu, assure-t-il, quoique peut-être pas avec la même coloration.

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