Bilan spectacles 2013 (3) : l’exceptionnelle cuvée francophone

Yann Perreau, Vincent Vallières (à gauche) et Karim Ouellet (au fond) portés par la foule. Photo Victor Diaz Lamich/Courtoisie FrancoFolies de Montréal

Je ne sais trop comment mes éminents collègues dressent leurs listes de spectacles favoris de l’année, mais je procède ainsi : je couche de mémoire ceux qui me passent par la tête (j’arrive facilement à une vingtaine de spectacles), je consulte mes archives (j’en rajoute une dizaine d’autres) et puis, je tranche selon divers critères, dont un essentiel : quels sont ceux qui m’ont fait vibrer le plus?

Par Philippe Rezzonico

Le procédé n’a pas été différent cette année. Sauf qu’au moment de terminer l’exercice 2013 pour les spectacles francophones après la cuvée anglophone et les spectacles inespérés, une constatation effarante s’impose. Pas tant en raison des prestations qui s’y trouvent, mais plutôt à cause de celles qui ne s’y trouvent pas…

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Le top-50 de Frank (5) : Initiation à la Grande Musique noire

Assister à un concert de l’Art Ensemble of Chicago (AEC) est une profonde expérience initiatique au cours de laquelle on traverse diverses épreuves rituelles entremêlant passé et présent pour la plus grande gloire de «Grande musique noire».

Par François Vézina

Un concert de l’AEC n’est pas l’occasion d’entendre des versions condensées des 100 thèmes les plus populaires de l’histoire du jazz en moins de deux heures. La musique à la Reader’s Digest, très peu pour eux.

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Bilan spectacles 2013 (2): les meilleurs spectacles d’ailleurs

Jim Kerr, Charlie Burchill et Sarah Brown. Simple Minds était en feu au Métropolis. Photos Catherine Lefebvre.

Après avoir dressé la liste des cinq spectacles inespérés de 2013 – hors-normes, parce que vraiment inattendus -, il faut maintenant faire le vrai « Top 10 ». En fait, c’est surtout une façon honnête de tricher, parce qu’avec 164 shows sous la ceinture au cours des douze derniers mois, même un « Top 15 » anglo-saxon représente un pourcentage inférieur à dix pour cent de l’ensemble des prestations vues.

Par Philippe Rezzonico

En toute objectivité, la qualité d’ensemble étant ce qu’elle est, j’aurais pu inverser la moitié des spectacles notés ici avec d’autres formidables moments de scène. Mais il faut trancher et ce sont souvent les plus généreux (durée de show, raretés ou rappels) qui remportent la palme dans mes listes.

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Le Top 50 de Frank (6): Tempête au Five Spot

Juillet 1961. Les murs du Five Spot, un club de la Grosse Pomme, tremblent sous l’effervescence d’un quintette mené par le tumultueux multi-instrumentiste Eric Dolphy, un des musiciens qui auront le plus contribué à transformer le jazz au début des années 1960.

Par François Vézina

Ce disque est un bref mais intense témoignage de ce passage qui a beaucoup marqué les esprits.

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Bilan spectacles 2013 (1): l’inespéré carré d’as et le formidable joker

The Zombies à Montréal, près de 48 ans après leur passage au Forum en 1965. Photo courtoisie Montréal en lumière/Victor Diaz-Lamich

Peu importe le nombre d’années passées à faire le métier de journaliste/critique, il y a toujours un artiste ou un groupe que tu rates. C’est très souvent lié à la logistique (affectations, conflits d’horaire de festival, logistique, vacances), mais parfois, c’est la faute du groupe qui s’est dissous en raison de mésententes ou qui a tout simplement mis un terme à ses activités.

Par Philippe Rezzonico

Par le plus curieux et heureux des hasards, quatre de ces groupes et un artiste ont croisé mon chemin en 2013. Tous ont un jour ou l’autre dissous leur band et trois d’entre eux ont littéralement disparu du radar durant des décennies. J’ai écouté la musique de trois de ces groupes durant autant de décades en me disant que jamais, mais jamais au grand jamais je n’aurais la chance de les voir… avant cette année.

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Le Top 50 de Frank (7): K.-O. à Ok Laval

L’étourdissement. Le choc. Le k.-o. Rien, absolument rien, pas même l’écoute assidue de morceaux issus du rock progressif tels Larks’ Tongue in Aspic, The Knife ou autres Gates of Delirium ou de l’univers dadaesque de Frank Zappa, ne m’y avait préparé.

Par François Vézina

Et pourtant, ils n’étaient que deux. Un spécialiste du saxophone soprano et un pianiste. Deux musiciens à l’esprit libre. Un duo aux allures rébarbatives. Il faut pourtant se méfier des apparences. Elles sont parfois trompeuses.

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Panthéon du rock 2014 : Nirvana, Kiss, Gabriel… et l’injustice reparée

Le E Street Band va - enfin - être admis au Panthéon de la renommée du Rock n' Roll. Photo promotionnelle.

Nirvana, Kiss, Peter Gabriel, Hall & Oates, Cat Stevens et Linda Ronstadt seront officiellement intronisés au panthéon de la renommée du Rock n’ Roll en 2014, ont fait savoir les responsables. Les anciens gérants des Beatles et des Rolling Stones, Brian Epstein et Andrew Loog Oldham, y accèderont en qualité de non musiciens et le E Street Band sera admis pour son excellence musicale.

Par Philippe Rezzonico

Zéro controverse, selon moi, quant à l’identité des artistes confirmées, qui sont tous méritoires, du moins, selon la grille d’analyse que l’on veut bien retenir. Mais comme cela s’est vu ces dernières années, il y a une impression de rattrapage.

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Rod et Steve: les Soul Men blancs

Rod Stewart au Centre Bell en 2011. C’était pareil, samedi. Seul les costumes étaient différents. Photo d’archives Catherine Lefebvre.

« I’m a soul man ! » chantaient Sam & Dave, à une époque où les dépositaires de la marque de commerce étaient Noirs. Mais il y avait quelques exceptions. Elvis, bien sûr, dès les années 1950, mais aussi Rod Stewart et Steve Winwood qui étaient parmi les rares Blancs à pouvoir chanter comme des artistes de couleur durant les années 1960.

Par Philippe Rezzonico

Ils étaient tous deux au même programme, samedi, au Centre Bell, pour une performance qui aura réservé son lot de surprises. Tous deux présents avec le passé glorieux de Winwood (Spencer Davis Group, Blind Faith, Traffic), les héros de Rod (Isley Brothers, Sam Cooke, Chuck Berry), ainsi que Georgie…. et notre ami Richard. Toute une soirée, en vérité.

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Le Top 50 de Frank (8): le piano de Cologne (*)

24 janvier 1975. Opéra de Cologne. Les circonstances semblent s’être liguées contre Keith Jarrett : heure tardive, trajet insensé, mal de dos et, encore pis, un piano pourri. Pourtant, le pianiste d’Allentown se prépare à donner le concert le plus mémorable de sa carrière.

Par François Vézina

Ce concert a bien failli ne jamais avoir lieu.

L’organisatrice, une gamine de 18 ans nommée Vera Brandes, a dû déployer de grands efforts pour persuader Jarrett de ne pas rentrer à l’hôtel. Le piano installé sur la scène, peu fiable aux extrémités du clavier, n’est pas l’instrument promis.

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Vouloir entendre « sa » chanson

Richard Burnett, dans les studios de CHOM FM cette semaine, afin de faire la promotion pour la chanson Sailing. Photo tirée du profil Facebook de Richard Burnett.

Quand on retourne voir en spectacle un artiste ou un groupe qui a plusieurs décennies de carrière derrière lui, l’un des plaisirs de l’amateur est d’entendre « sa » chanson favorite. Plus souvent qu’autrement, ce plaisir est comblé, car ladite chanson est un succès incontournable. Mais pas toujours.

Par Philippe Rezzonico

Des groupes ou artistes comme les Rolling Stones, U2 et Elton John peuvent très bien faire une tournée complète et faire impasse sur quelques titres d’importance, tellement ils ont de succès au compteur. Rod Stewart aussi, tiens. Et c’est ce qui chagrine le collègue Richard Burnett.

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