Sinead O'Connor en spectacle. Photo courtoisie.

Je ne sais pas pour vous, mais j’avais vraiment – mais alors là vraiment – perdu la trace de Sinead O’Connor. D’apprendre qu’elle sera de retour à Montréal cet été, ça fait tout drôle. Parfois, tu perds le fil créatif d’un artiste simplement parce que l’artiste en question est inactif. Ce n’est pourtant pas le cas avec l’Irlandaise.

Par Philippe Rezzonico

Dans les faits, Sinead O’Connor n’a jamais ralenti sa production depuis ses débuts en 1987 avec The Lion and the Cobra. Pas moins de cinq disques depuis 2012, dont le tout récent How About I Be Me (And You Be You) ?

Il est vrai que des albums intitulés Sean Nos-Nua et Theology n’ont rien pour m’attirer. Le dernier disque dont je garde un souvenir de la dame fut Universal Mother, deux ans après qu’elle eut déchiré la photo du pape Jean-Paul II à Saturday Night Live. Ça fait déjà 20 ans de cela.

Cela demeure d’ailleurs l’un des plus grands coups de gueule de l’histoire de la télé, quoique déchirer la photo du Pape, peu importe ce que l’on pense du Monsieur et de la religion catholique, ne contribue guère à aider ta carrière à long terme, une fois passé ton 15 minutes de gloire.

Mais Sinead n’a jamais cessé de vivre de son art et d’être fidèle à ce qu’elle est. Et avec un titre d’album comme How About I Be Me (And You Be You) ? – ça, interpelle comme titre -, on redécouvre une artiste qui a quelque chose à dire.

Ce qui ne veut pas dire que c’est moins docile que dans le temps. Sinead nous offre des chansons en forme de confessions – c’est son style -, des prises de positions fermes – c’est son genre – et peut brasser la cage au plan musical.

Salué comme son meilleur disque depuis des lustres par la critique, cela fait plein de bonnes raisons d’aller la revoir le 25 mai au théâtre Maisonneuve. Billets en vente vendredi le 30 mars sur le coup de midi à www.evenko.ca