Comme Madonna l’an fait l’an dernier, Beyoncé a tiré parti de la plate-forme du Super Bowl pour annoncer dimanche soir les dates de sa nouvelle tournée mondiale, The Mrs. Carter Show, qui fera escale à Montréal le 22 juillet. Personne n’a été surpris.
Par Philippe Rezzonico
Depuis des années, les artistes et groupes invités à se produire à la demi du Super Bowl étaient des vedettes de l’univers musical le plus souvent en tournée. Désormais, à l’instar des Grammys, les vedettes profitent de leur passage à la grande messe du football américain pour mousser leur disque ou leur virée à venir. Et tant l’artiste que la NFL y trouve son compte.
Pour le circuit américain, l’anticipation des spectateurs est grande. D’ordinaire, les vedettes font un retour après quelques années d’absence. Au-delà de l’auditoire planétaire, ça incite les spectateurs à demeurer à l’écoute durant la demie.
Du point de vue des artistes, une telle visibilité est inestimable. Il leur en coûterait des millions pour orchestrer une campagne de marketing similaire.
Les annonceurs pouvaient débourser jusqu’à 3,8 millions $ par tranche de 30 secondes pour loger une publicité dimanche soir. Beyoncé est demeurée à l’écran durant 13 minutes et quelques secondes. Faites le calcul…
http://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_558501&feature=iv&src_vid=DM8o0QDUhQ0&v=gFDdHJUY53M
C’est pour cette raison que les artistes ne reçoivent pas de cachet pour leur participation au Super Bowl, même si la NFL défraie leurs dépenses (avion, hôtel, etc). Une telle vitrine n’a pas de prix.
Le prix, en revanche, est refilé aux consommateurs. Les billets pour le spectacle de Beyoncé au Centre Bell le 22 juillet seront mis en vente le samedi 9 février aux points de vente habituels pour 59,50 $, 99,50 $, 167, 50 $ et 267,50 $ ! Nous sommes tout juste un cran en dessous du prix des billets pour voir une Madonna.
Ce sont les dommages collatéraux liés à une présence d’une artiste au Super Bowl. Après un tel tour de piste, tout coûte soudainement beaucoup plus cher…