Pour quelqu’un qui estime que Huis clos, de Jean-Paul Sartre, et Douze hommes en colère, de Sydney Lumet, sont des chefs-d’œuvre dans leur genre, le visionnement de Carnage, plus récent film de Roman Polanski, n’est rien de moins que l’occasion de savourer les mêmes ingrédients qui ont fait la grandeur des deux classiques dans une mouture artistique éminemment contemporaine.
Par Philippe Rezzonico
Basé sur le texte Le Dieu du carnage, de Yasmiza Reza, ce nouveau film de l’exilé cinématographique le plus connu au monde aurait pu s’intituler Carnage à huis clos ou Deux couples en colère tant Polanski marie avec doigté la tension inhérente des face-à-face féroces vécus en vase clos. Ce qui n’est pas une première pour lui.