
Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin et les membres de Mes Aïeux ont offert un spectacle inspirant et relevé. Photo Alain Décarie.
À l’automne, les jours se font peut-être plus courts que les nuits, mais pour les spectateurs venus assister mercredi à la rentrée montréalaise de Mes Aïeux, impossible de souffrir du blues de l’obscurité si caractéristique de l’automne. En fait, c’était l’équinoxe à l’envers au Monument national à l’occasion de ce Tour du printemps, un réchauffement climatique agréable, tant pour l’oreille que pour l’œil.
Par Pascale Lévesque
« On dirait que le monde n’ose plus rêver, qu’ils se contentent de leur petite vie…On dirait que le pays s’en va », racontait Stéphane Archambault, en relatant une conversation entre un vieux patriarche et un jeune en guise d’introduction. Et comme le jeune de l’anecdote, on vite vu la belle saison poindre au loin devant nous.
C’était sans équivoque dès la première pièce de la soirée (Viens t’en) en dépit de l’automne qui soufflait de toutes ses forces à l’extérieur. On voulait nous faire sentir et ressentir le printemps. Tant au propre qu’au figuré. Celui vécu ici il y a quelques mois, porteur d’espoir, de changement, de vie : celui aussi évoqué et omniprésent dans la poésie du plus récent album de Mes Aïeux, À l’aube du printemps, paru en mars dernier.