Prince: sensationnel, mais pas légendaire

Prince, que l'on voit ici au Métropolis cet été, a offert une formidable performance au Centre Bell à laquelle il manquait le grain de folie et l'abandon vécu six mois plus tôt. Photo d'archives. Courtoisie Pascal Ratthé.

Nous n’avions aucune attente, l’été denier, en vue du programme double de Prince au Métropolis, lors du Festival de jazz. A l’arrivée : nous avons eu droit à des shows légendaires de quatre et trois heures et demie. Forcément, les attentes étaient colossales, vendredi, pour le retour de Prince au Centre Bell. Cette fois, le compteur s’est arrêté à deux heures et 20 minutes. Moins bon show ? Même pas. Partiellement notre faute. Cette fois, nous n’avons pas mérité le marathon.

Par Philippe Rezzonico

Il est comme ça, le prince. C’est un trippeux de musique. Il peut jouer jusqu’aux petites heures si ça lui chante – ce qu’il a fait les 25 et 26 juin en quittant la scène à 3h30 du matin chaque fois -, mais il faut qu’il sente que l’on vibre autant que lui. C’est de l’ordre du détail, je vous le concède. Mais ce sont ces nuances qui font qu’une performance dure trois heures plutôt que deux, qu’un artiste joue tel succès plutôt que tel autre. C’est donnant-donnant. Et vendredi, Prince a donné plus qu’il n’a reçu.

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