Hommages 2011 : à chacun ses disparus

Clarence Clemons, le Big Man du E Street Band. Photo d'archives.

Chaque année, le constat est immuable. De grands artistes disparaissent. Et vous voyez apparaître des listes interminables sur le sujet en raison des ravages de la Grande Faucheuse.

Par Philippe Rezzonico

Ici, on va faire pareil, mais on va faire différent, d’accord ? Pas question de dresser une liste qui semblerait à peu près exhaustive, même si l’on ne tient compte que des disparus en musique ou en cinéma. Il n’y a pas loin d’une centaine de noms que l’on pourrait retenir, à commencer par les monstres sacrés que sont Elisabeth Taylor et Alys Robi, Annie Giradot et Claude Léveillée.

En fait, ça sera une très, très courte liste. Dix noms, seulement. Pourquoi ceux-là ? Non, non… Pas au mérite. Tout le monde est égal devant la mort. Pour des raisons que j’explique, ces artistes ou leur œuvre m’ont marqué plus que d’autres. Tous les ans, c’est pareil : nous avons chacun nos disparus.

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Bilan spectacles (3) : Dix shows francophones mémorables

Yann Perreau, génial et impérial. Photo d'archives. Courtoisie Pascal Ratthé.

On a beaucoup parlé de français cette année. Parfois, de l’absence de… De sa mise à mal, de sa difficulté de s’imposer en milieu de travail, de son affichage et de son non respect par des radios (montages anglophones) et par un club de hockey qui embauche un entraîneur unilingue. Heureusement, il nous reste la musique.

Par Philippe Rezzonico

Et de la bonne musique francophone, il y en a. J’admets que je me tiens assez loin de celle qui est trop formatée à mon goût pour les ondes radiophoniques – comme pour l’anglophone, d’ailleurs – , mais il en reste encore à satiété pour ceux qui aiment savourer cette langue en mode vocal.

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Bilan spectacles (1) : Dix messes musicales pour 2011

Prince aura joué durant plus de dix heures sur des scènes montréalaises cette année. Une paille. Photo d'archives. Courtoisie Pascal Ratthé.

Trois spectacles de Prince – quatre, en comptant son show privé au Newtown -, des doublés de U2, de Paul McCartney, d’Arcade Fire, de Bon Jovi, des Pixies… A bien y penser, résumer l’année spectacles 2011 tient beaucoup aux nombres de messes musicales vues ces 12 derniers mois.

Par Philippe Rezzonico

Oui, messes. Les rassemblements gigantesques, spectacles d’artistes mythiques, performances légendaires et marathons historiques semblaient avoir le même dénominateur commun.

Était-ce dû aux prix parfois prohibitifs des billets, à l’économie aussi chancelante que nos infrastructures, au sentiment de rage lié à la corruption généralisée dans nos sociétés ou aux printemps et automne de révolte observés dans le monde ? Je l’ignore. Mais rarement ai-je vu tant de gens assister à des spectacles avec le désir que le moment présent soit de l’ordre de l’instant culte, où artistes et public vivent et vibrent d’une seule et même voix.

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