C’est Noël: le programme double d’Elvis au Madison Square Garden

Paul McCartney, The Rolling Stones, The Who, Roger Waters, Bruce Springsteen et consorts ont investi le Madison Square Garden la semaine dernière, pour la présentation du concert bénéfice des victimes de l’ouragan Sandy. Il y a 40 ans, c’était celui qui inspiré tous ces grands à devenir musiciens de Rock n’ Roll, Elvis lui-même, qui établissait résidence dans la même bâtisse.

Par Philippe Rezzonico

Elvis n’allait pas faire dans le minimalisme en ce mois de juin 1972. Rien de moins que quatre concerts en trois jours au MSG! L’événement était exceptionnel : Elvis n’avait jamais donné de concert à New York depuis le début de sa carrière, hormis ses apparitions télévisées dans les années 1950, quand il a donné le signal de la première révolution rock.

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Chris Isaak: l’héritier

Chris Isaak et ses collègues: dextérité exemplaire et maîtrise totale des racines du rock. Photo Catherine Lefebvre.

Pour les femmes, Chris Isaak est le beau gosse qui se roulait dans le sable avec Helena Christensen dans le clip de Wicked Game. Pour les hommes, il est le type obsédé par la call girl qui crève l’écran de son vieux téléviseur dans un autre clip, celui de Baby Did A Bad Bad Thing. Mais pour les férus de musique, il est l’héritier.

Par Philippe Rezzonico

À l’instar d’un Brian Setzer avant lui, l’Américain a grandi en étant dopé à la musique des années 1950 et 1960, la zizique écoutée par son papa à la maison. Son œuvre personnelle est d’ailleurs un dérivé contemporain des racines musicales de cette époque. Et mardi soir au théâtre St-Denis, Isaak nous en a offert la pleine mesure.

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En musique, la valeur n’attend pas le nombre des années

Il s’est dit et écrit bien des choses la semaine dernière, quand le leader étudiant Léo Bureau-Blouin a annoncé sa décision de briguer les suffrages de la prochaine élection provinciale sous la bannière du Parti québécois dans la circonscription de Laval-des-Rapides. Je laisse le soin à d’autres de commenter l’aspect politique de la chose.

Par Philippe Rezzonico

En revanche, il importe de revenir sur le commentaire le plus souvent entendu en regard de cette annonce, tant de la part de commentateurs crédibles et chevronnés que d’insupportables représentants de médias poubelles : le fait que le candidat Bureau-Blouin soit trop jeune.

Du tout… Dans toutes les sphères d’activités, la valeur n’attend pas le nombre des années. Surtout pas dans le milieu de la musique.

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Whitney Houston : le culte de la mort, le réflexe du commerçant

Le phénomène n’est pas nouveau, mais chaque fois, il fascine. La disparition prématurée et brutale d’une icône de la musique mène obligatoirement à une sanctification de l’artiste et de l’oeuvre. Whitney Houston ne fait pas exception à la règle depuis quelques jours. Pourquoi ?

Par Philippe Rezzonico

La première fois que j’ai mesuré la chose de visu, c’était à l’adolescence, lors du décès d’Elvis. Au lendemain de sa mort, le16 août 1977, tous les magasins de disques – cette espèce en voie de disparition – alignaient ses albums, 45-tours, cassettes quatre et huit pistes, comme des soldats au défilé.

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L'empire du Soleil, façon Chris Isaak

Vendu, suis-je. Même en regardant distraitement la photo de la pochette dont la silhouette cache une partie des néons. Pas grave. Je connais. J’ai déjà été aussi proche que Chris Isaak des lettres lumineuses qui clignotent « Memphis Recording Service ». Sun Records.

Par Philippe Rezzonico

En cette ère où tout le monde fait des reprises, je me demandais à quel moment Isaak allait se frotter au lointain passé. Déjà, quand gars et filles bavaient sur le clip de Wicked Game, où le jeune Chris et la Top model Helena Christensen se roulaient dans le sable, on savait que sa voix le prédestinait à interpréter ces classiques. D’autant plus qu’on savait que ces immortelles-là étaient la raison pour laquelle l’ex-boxeur a un jour voulu faire de la musique. Il l’explique d’ailleurs en long et en large dans le livret.

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Elvis en 1956 : l’année du Big Bang !

Le somptueux coffret Young Man with the Big Beat propose l'intégrale - et plus - de l'année charnière 1956 d'Elvis Presley

Le coffret est de forme carrée, comme ceux que l’on achetait dans les années 1980, lorsque les boîtiers affichaient toujours l’allure des gros vinyles pas encore révolus. Ici, c’est voulu et assumé, puisque Young Man with the Big Beat se veut l’intégrale des enregistrements d’Elvis Presley datant de 1956, l’année du Big Bang du Rock n’ Roll.

Par Philippe Rezzonico

Si une photo vaut mille mots, celle qui orne le recto de ce somptueux objet de collection résume une époque : le jeune Elvis, en spectacle, arc-bouté à son pied de micro, genoux fléchis, bras, hanches et bassin en mouvement face à un parterre exclusivement formé de femmes et d’adolescentes, hormis un agent de sécurité au regard scrutateur. L’impact, l’histoire, la controverse : tout est là.

La musique, elle, se trouve dans le coffret de cinq disques. Entre les immortelles, les chansons sous-estimées, les enregistrements en public, les inédites, les entrevues et les fac-similés, on a droit à une anthologie sociale, historique et musicale.

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